Se définissant comme la première marque d’info économique, le titre veut «réconcilier les Français avec l’économie» à travers une nouvelle formule, un nouveau site et des nouveautés sur les réseaux sociaux.
Un magazine repensé avec un nouveau site, un logo redessiné et un redéploiement sur les réseaux sociaux : tel est le nouveau Capital qui est lancé ce 25 avril. Le mensuel diffusé à 89 498 ex. en 2023 (ACPM DFP, -14,3 %), qui avait songé un temps à passer hebdo, a vu partir plusieurs journalistes après le rachat de Prisma par Vivendi en 2021. Il entend désormais faire rayonner ses contenus sur tous les canaux. Arrivée fin janvier, en remplacement d’Emmanuel Kessler, Elodie Mandel, directrice des rédactions éco de Prisma Media, compte mettre à profit sa connaissance des environnements digitaux pour donner une nouvelle dimension à cette marque aux 8,8 millions de lecteurs, selon One Next.
La traduction n’est pas le résultat d’études lecteurs poussées mais plutôt le fruit d’une réflexion éditoriale de cette titulaire d’un DEA de philo, diplômée de l’ESCP, qui est passée par l’édition (First, Calmann-Lévy), eTF1, Closer.fr avant de rejoindre Gala en tant rédactrice en chef adjointe au numérique puis de prendre la direction du pôle féminin d’Unify. « Je viens du digital, des usages, confie-t-elle, et ce sont des envies, des intuitions qu’on va tester, des combats qu’on a envie de porter. Nous avons fait le choix du temps long et de la valeur du travail journalistique qui a un prix. »
Enquêtes approfondies
C’est pourquoi, sur un papier rehaussé en qualité (Gecko), avec un tarif relevé de 4,90 à 5,50 euros, la couverture de Capital met à l’honneur des enquêtes approfondies avec un dossier thématique de 23 pages et un sujet central qui peut-être traité sur 10 à 15 pages. Dans le numéro de mai, on retrouve en une « les chefs, génies des fourneaux et des affaires », une enquête sur Tony Estanguet ou des conseils de placements patrimoniaux. Objectif : s’adresser non pas au « biotope financier », comme dit Elodie Mandel, mais au grand public avec des sujets aussi bien sur les chocolats de Pâques ou les sacs Chanel que sur les prêts immobiliers et l’inflation. « On veut intéresser à l’économie des gens qui pensaient que ce n’était pas pour eux, poursuit-elle, on veut réconcilier les Français avec l’économie dans toutes ses composantes : le sport, l’environnement, la culture, le lifestyle, etc. »
« Démocratiser l’univers de l’argent », « décrypter l’actualité économique en produisant des contenus accessibles à tous » : telles sont les missions que s’assigne le nouveau Capital. Six grandes parties sont au menu : l’interview du mois, les coulisses du business, les mondes de demain « avec une approche ni ultrapositive ni déclinologue », le grand dossier, le guide (conso, argent, carrière…) et le lifestyle (savoir-faire des artisans ou des métiers). Il s'agit de « parler des réussites, des gens qui font l’économie, des initiatives locales, reprend la dirigeante. Les énergies ne sont pas que dans les grosses boîtes, il y a tout un pan de l’économie regardé parfois de haut qu’on veut mettre en valeur ». Objectif : « stabiliser la diffusion et aller toucher de nouveaux lecteurs », dit-elle. Sur le site au webdesign revu, moins de la moitié des contenus seront sous paywall. Un nouveau format vidéo se veut « inspirationnel ». Côté réseaux sociaux, TikTok est enrichi et Instagram propose le programme « Les Pionnières ». Parmi les chroniqueurs, Catherine Barba, Fleur Pellerin, Alexandre Mars ou Marion Darrieutort.
