Vingt-cinq ans après leur première rencontre, les artistes marseillais Sat et Soso Maness se retrouvent dans le cadre d’une collaboration inédite avec Amazon Music. Une vidéo « documentaire » qui revient sur leur histoire, et célèbre leurs retrouvailles en musique.
Sat l’Artificier et Soso Maness, c’est une histoire qui a commencé il y a vingt-cinq ans. Contacté par Amazon Music, l’auteur de « zumba, caféw » dans Bande organisée a évoqué lors d’une discussion le souvenir de sa rencontre avec le membre de la Fonky Family. « On a à cœur de s’immerger dans des histoires profondes. Soso Maness, c’est une personne qui a un parcours atypique », explique Thomas Duglet, head of Amazon Music France. Antoine Carbonnaux, qui a également piloté le projet chez Amazon, a l’idée de mettre en avant cette anecdote à travers une vidéo « documentaire », tout en célébrant leurs retrouvailles avec une partie musicale.
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C’est sur DLB 17, titre issu de son dernier album À l’aube paru en juin 2022, que Soso Maness invite Sat à poser un couplet dans une nouvelle version. La plateforme de streaming musical a fait le choix cohérent de tourner à Marseille, dont le duo est originaire, en faisant appel à la société de production HVH, basée dans la même ville. « C’était important d’avoir cette connexion locale », précise Thomas Duglet. Cette vidéo, postée le 3 février dernier sur la chaîne de l’artiste, comptabilise près de 1,5 million de vues. « Comment ça a commencé ? Avec la rage, […] je rappais devant mes potes et sans le savoir devant Sat, ce soir-là, il m’a tendu la main, et pour moi, c’est comme ça que tout a commencé », narre Soso Maness dans le film.
La vidéo est tournée avec un robot Bolt, ce qui donne l’impression d’un seul plan séquence. « C’est un projet sur lequel on a eu énormément de libertés. Martin Raffier, le réalisateur, a réussi à trouver le bon point de vue pour raconter cette histoire, avec beaucoup de modernité », précise Boris Vassallo, cofondateur de HVH. C’est dans une ancienne sucrerie de Marseille que le tournage a eu lieu début décembre. « On a eu un problème de météo puisque ce jour-là il a plu, et cela nous a amenés à changer de lieu pour la dernière scène. Finalement, c’était pour le meilleur, car c’est un endroit emblématique, qui fait sens avec ce projet », ajoute-t-il.
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L’ambiance sur le tournage, qui s’est déroulé en une journée, est familiale, les deux rappeurs se sont rendus ensemble sur les lieux. « Quand Soso Maness a contacté Sat, il a tout de suite accepté. Tous deux ont pris beaucoup de plaisir à partager ce moment. D’habitude, les artistes qui feat ne viennent que pour leur partie, ce qui n’était pas le cas sur ce tournage. Ils ont montré leur volonté de continuer sur le plateau ce qu’ils faisaient en musique », racontent Thomas Duglet et Boris Vassallo. Les questions du casting et du décor ont été cruciales, puisqu’il fallait trouver un enfant capable d’imiter la gestuelle du rappeur et de faire face à ce robot. « La directrice de casting a fait un véritable travail de recherche. Côté décor, c’était un exercice minutieux de nous transporter dans différentes époques. Le robot est très précis, et il fallait que tout soit parfaitement calé », détaille le producteur. Vingt-cinq ans après, l’alchimie entre les deux artistes est toujours là, une sorte d’« alliage entre deux générations » pour citer le directeur d’Amazon Music.