Énergie
Pour le dernier film de marque de EDF, Havas Paris a conçu un film d'animation où personnages et créatures imaginaires se lancent dans une course poursuite... énergique !

En entendant les mots « film de marque EDF », le bâillement nous guette... « C’est vrai que ça peut vite être chiant de montrer des panneaux solaires et des centrales. Donc on a tout fait pour trouver une histoire un peu sexy, confie Christophe Coffre, président et directeur de la création de Havas Paris. On voulait mélanger moyens de production et usages. » La clé de leur problème, Havas Paris et EDF l’ont trouvée dans les investissements divers du groupe, en particulier dans l’e-sport où les consommations en énergie sont ahurissantes… « Les besoins journaliers des gamers sont équivalents à cinq centrales nucléaires ! ».

L’agence a donc imaginé un jeu vidéo où de drôles de bêtes, chevauchées par des personnages rappelant Arthur et les Minimoys, survolent les paysages de France et évidemment, les infrastructures EDF. « Les gens n’ont pas conscience des différents métiers du groupe. On a choisi le prisme du jeu vidéo pour les montrer. Tous les paysages sont français et réels, reproduits quasiment à l’identique. » Chaque personnage représente un élément : l’adolescent est l’eau, la jeune fille, le vent, et le père, la terre. « Le souci dans l’animation c’est qu’on part de zéro, donc on peut faire tout et n’importe quoi, commente le réalisateur Thierry Poiraud. Le plus difficile a été de créer des créatures fantasmagoriques qui ne fassent pas peur, mais qui ne soient pas trop cartoon non plus. »

«L'univers de Miyazaki»

Avec les équipes de Mathematic, une trentaine de personnes ont travaillé d’arrache-pied sur les personnages pendant trois mois, avec des dessinateurs dédiés à chaque duo personnage-créature pour qu’ils soient les plus différents possible les uns des autres. Les équipes se sont d'abord attelées aux bestioles poilues avant de s’attaquer aux avatars, puis se sont concentrées sur la 3D, la matière et le mouvement. «On s’est notamment inspiré de l’univers de Miyazaki», précise le réalisateur.

Pour donner vie à ces personnages, le plus difficile a été de trouver le bon rythme pour le film. « On a rencontré des problématiques de mouvements parce qu’il fallait qu’au niveau biologique, ça paraisse plausible. Ce sont de grosses bestioles donc cela leur demande du temps pour battre des ailes, sauf que c’est une course, donc tout doit aller très vite. On a aussi eu des difficultés avec la lumière pour qu’elle soit toujours placée au bon endroit », raconte Christophe Coffre.

Dénicher le bon son

Surprenante, la musique du spot a aussi donné du fil à retordre à l’agence et Hercules, la boite de son. « Au départ, nous voulions une musique un peu rock mais ça ne passait pas, alors on a essayé avec une musique de jeu vidéo mais ça n’allait pas non plus, parce que c’était trop sombre. Je voulais un truc jubilatoire. On a testé 300 titres en tout. Et juste lorsqu'on venait de dénicher le bon, une autre marque l’a acheté la même semaine… Et un jour, une productrice a débarqué avec l’idée de Mon truc en plumes. On a adoré tout de suite, on dirait que le film a été fait sur le morceau ! » Une bonne action qui permet de remettre une chanson has been au goût du jour.

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