[Edito] Jacquemus, Ikea et Nintendo, Discovery... Les vraies créations présentant de faux produits, grâce à l'intelligence artificielle notamment, se multiplient. Elles repoussent les limites de la pub et du marketing, au risque de brouiller les cartes pour le consommateur/spectateur.

Qui ne s’est pas fait avoir par la dernière publicité de la griffe Jacquemus ? Trois sacs à mains Bambino géants de l’enseigne française de luxe se faufilent au milieu de la circulation parisienne, aux abords de l’Opéra. D’un réalisme bluffant. Le créatif à l’origine de cette vidéo virtuelle est Ian Padgham, artiste californien installé en France et spécialisé dans les vidéos virales pour les marques. Il s’inscrit dans une forme de surréalisme vidéo. Ses créations intriguent, transportent et nous font même douter de la réalité. Et cartonnent : 1,1 million de likes rien que sur Instagram, plus de 10 000 commentaires pour le film Jacquemus. Même succès avec un film pour la chaine Discovery où l’artiste incruste des statues géantes de divinités dans des paysages français pour lequel il revendique 55 millions de vues. Dans un autre registre, le créatif Justin Béchard, à l’occasion de la sortie du film Super Mario Bros, a décliné une collection d’objets grâce à l’outil d’intelligence artificielle Midjourney, fruits d’une collaboration imaginaire entre Ikea et Nintendo. Là aussi le résultat est tellement réaliste et réussi que les clients se tournent vers le distributeur suédois pour tenter de se les offrir. En vain. Ces deux expériences, aux confins du marketing et de l’art, créent de nouveaux imaginaires aux contours très flous. Elles repoussent les limites de la pub et du marketing, au risque de brouiller les cartes pour le consommateur/spectateur.

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