À la tête de Coudac, agence de marketing digital spécialiste des réseaux sociaux, Theo Lion a opté très tôt pour une stratégie d’edutainment lui conférant une visibilité rare à seulement 25 ans.
Son visage juvénile en témoigne. Aux manettes de Coudac, agence de marketing digital spécialiste des réseaux sociaux, Theo Lion n’a pas de temps à perdre. Preuve en est : ses vidéos dont l’une des dernières, baptisée Road to 10 million en écho à la trajectoire de sa société, pourrait passer pour de la suffisance. Une erreur car cet aîné d’une fratrie de quatre enfants n’est pas à un paradoxe près. Autodidacte en dépit d’un parcours académique incarné par une classe préparatoire et son diplôme à HEC, Theo Lion n’attend pas la fin de ses études pour entreprendre son activité. « L’agence a été lancée en 2020, en pleine crise sanitaire, avec une expertise originelle social ads sur laquelle nous capitalisons toujours », résume-t-il.
Depuis, Coudac grimpe en flèche sur le marché avec plus de 130 clients au total - e-commerçants, DNVB et startups principalement - et un chiffre d’affaires ayant dépassé 3 millions d’euros en 2022. Mais si ce féru d’arts martiaux et de MMA dispose d’une visibilité rare à 25 ans, il le doit avant tout à une stratégie d’edutainment savamment entretenue depuis un premier contenu vidéo consacré à l’envers du décor au sein d’HEC. « Au-delà de la visibilité pour Coudac, je suis guidé par un intérêt personnel en tant que grand consommateur de réseaux sociaux. Néanmoins, avoir une boîte incarnée est un plus. C’est notamment pour cela qu’on ne travaille plus qu’avec des clients entrants », se félicite celui qui se dit biberonné à la « culture US » et cite à titre d’inspiration Gary Vaynerchuk, alias Gary Vee. De quoi se constituer une solide base de suiveurs sur les réseaux, à commencer par YouTube, où il cumule près de 50 000 abonnés, distillant avec régularité des contenus vidéos pouvant dépasser les 100 000 vues. Le tout sans taire la face cachée d’un milieu pudique lorsqu’il est question d’argent.
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Une « opacité générale dans le monde des agences sur les tarifs, les clients ou les pratiques » que Theo Lion, à l’aide d’une équipe de cinq personnes dont trois monteurs, démystifie via un ton mêlant analyses business pointues, humour et vulgarisation. Des attributs en faisant un bon client pour les médias, notamment BFM Business, qui n’a pas hésité à inviter plusieurs fois sur son plateau ce profil de plus en plus apparent. « L’avantage est de pouvoir partager ses succès mais il faut aussi rendre compte de ses échecs », rappelle-t-il quant à la contrepartie de cette exposition choisie. La suite ? « Continuer à développer la société en répliquant ce modèle pour d’autres expertises et d’autres réseaux comme LinkedIn ou TikTok », lâche-t-il. De quoi rugir encore plus fort.