En l’espace de trois ans, Maxime Biaggi s’est fait connaître sur YouTube et Twitch avec des concepts créatifs signés de sa patte humoristique. Le chemin ne fait que commencer pour celui qui rêve de devenir acteur.
Avec un rythme de travail effréné et quotidien sur ses projets, Maxime Biaggi a du mal a trouver du temps pour souffler une heure. Dans ce café parisien, il revient sur son parcours : « J’ai toujours fait ce genre de vidéo, ce qui a changé c’est que maintenant les gens regardent. » Depuis qu'il est petit, il voue une réelle passion pour le métier d’acteur. « J’avais envie de faire ça au moment où j’ai découvert Harry Potter, je voulais tourner dans ces films. Bien sûr, il était trop tard », confie-t-il amusé. Il se met alors au théâtre pour se rapprocher de son rêve, en incarnant des rôles dans plusieurs genres différents. « J’ai toujours aimé inventer des histoires, quand j’étais petit j’avais essayé d’écrire des livres, mais c’était un fiasco, dit-il en riant. Quand tu es comédien, tu ne peux pas t’ennuyer, il y a toujours quelque chose à aller chercher, un univers à explorer. »
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Par peur de l’instabilité en allant dans une école de cinéma, le Corse se tourne vers le journalisme pour se rapprocher du milieu des caméras. « Au début, je me suis dirigé vers le droit car les plaidoiries me semblaient comme du théâtre, puis j’en ai fait et ça n’avait évidemment rien à voir. En parallèle, j'ai fait ma prépa Sciences Po, et je suis rentré en deuxième année de journalisme. » Il quitte alors Bastia pour s’installer à Paris après son année à l’étranger et trouve un stage par le biais d’un ami chez Webedia, qui se transforme par la suite en CDI.
En 2020, son parcours va prendre une tout autre tournure grâce à une vidéo humoristique postée sur Twitter. Le streamer se fait petit à petit repérer par le groupe de créateurs de contenus qui se fait appeler la Cacabox, avec qui il va se lier d’amitié. Encore en poste chez Webedia, il lance l’émission Zen sous l’impulsion de son ancien patron, aujourd’hui devenu son associé. Ce talk-show diffusé sur Twitch une semaine sur deux et présenté aux côtés de son compère Grimkujow – précédé par Yass Encore –, rassemble jusqu’à 50 000 viewers pour la plus grosse émission. Un ton particulier qui joue sur le malaise et l’absurde, hilarant et plus surprenant à chaque fois.
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« Chaque soirée est unique en son genre et faite sur mesure en fonction de l’invité, c’est beaucoup de travail, on est trois à plein temps à travailler dessus. Je donne mes tripes pour chacune des émissions. » En seulement deux saisons, Zen a déjà des moments emblématiques, si ce n’est à chaque fois, comme la réunion de Cyprien et Cortex plus de dix ans après leur clash inoubliable sur YouTube, ou encore la fin tragique d’un film de mafieux italien lors de leur dernier live avec Maskey. « J’ai envie de montrer qu’il existe des ponts entre Internet et le cinéma, de prouver que tout est possible et être là où on ne m’attend pas. Je veux continuer de surprendre les gens, par exemple j’adorerais collaborer avec des marques de mode de luxe. ». À seulement 25 ans, Maxime Biaggi a l’ambition de multiplier les concepts, et de poursuivre son envie d’être sur le grand écran.
