Communication

Dans le cadre d'une procédure de redressement judiciaire, ouverte le 4 octobre dernier par le tribunal de commerce de Paris à l'encontre du groupe de communication Révolution 9 (R9), ses trois dirigeants, Olivier Baillet, Xavier Baillet et Nicolas Bianciotto, ont été convoqués mercredi 9 novembre pour «confusion de patrimoine» résultant de flux financiers anormaux et d'imbrications complexes des différentes entités juridiques du groupe. Parallèlement, et suite à des poursuites engagées par la brigade financière, des procédures comme la saisie des voitures de fonction des mandataires ont d'ores et déjà été menées.

 

Si certaines sociétés du groupe sont en liquidation, d'autres sont en redressement judiciaire telle l'agence de corporate et marketing services Ipso Facto, dont les dettes seraient de 1,6 million d'euros (parmi les plus élevées des entités constituant R9). Les entreprises candidates à une reprise du groupe ont jusqu'au 15 novembre pour déposer leur dossier. Parmi les éventuels postulants, le groupe Venise aurait examiné le dossier mais ne serait pas intéressé en l'état, compte tenu du niveau d'endettement. 

 

Cette procédure est le résultat d'une longue bataille engagée par plusieurs anciens collaborateurs du groupe: patrons d'agences rachetées par R9 (plus de quarante en moins de quatre ans), salariés (retard de réglement des salaires, non versement des cotisations de mutuelle, Urssaf...) mais aussi fournisseurs non payés. Tous condamnant un système de «build up» (suite d'acquisitions financées essentiellement par endettement) mené à marche forcée et s'apparentant plus à une fuite en avant qui semble avoir aujourd'hui atteint ses limites.

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.