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L’UDA a présenté les 15 engagements de son programme « FAIRe » pour une communication plus responsable d’ici à 2020. Lutte contre les préjugés, sous-titrage des campagnes télévisées ou encore réduction de l’impact environnemental du numérique attendent les 28 signataires de la charte.

Il a enfin été dévoilé. Après plus d’un mois d’attente, l’Union des annonceurs (UDA) a présenté le huitième et dernier point de son plan « #aUDAce2020 ». Nommé  « FAIRe », il s’agit d’un programme pour une communication responsable comprenant 15 engagements. Avec, en creux, une volonté de coller aux attentes de la société. Selon Jean-Luc Chetrit, directeur général de l’UDA : « Il faut que nous entendions ce que nous dit le public. Les marques l’ont compris et c’est pour cela qu’elles veulent insister sur des aspects comme le reflet de la diversité sociétale, la transparence ou encore le respect de la vie privée. »

Lancé le 7 décembre dernier, « #aUDAce2020 » fait la promotion de toute une chaîne de responsabilités dans la communication, dont les marques seraient les premières garantes. « Le périmètre d’intervention classique des annonceurs a été drastiquement modifié ces dernières années, les forçant à s’adapter à ces nouvelles données », déclarait Etienne Lecomte, président de l’UDA, lors de la présentation dans les nouveaux locaux de l’organisation, baptisés « Transfo », d’une superficie de 600m² à Paris.

Cinq grands thèmes

D’après Jean-Luc Chetrit : « Notre programme se compose de cinq grands thèmes que nous aurons deux ans pour accomplir. » Parmi les 28 signataires, on retrouve Coca-Cola, BNP Paribas, L’Oréal, Peugeot ou encore Procter & Gamble. « Ces entreprises ont fait le bon choix en considérant la RSE non pas comme une contrainte, mais comme vecteur d’un véritable potentiel stratégique », poursuit Etienne Lecomte.

La principale mesure instaurée par FAIRe est la « lutte contre la récurrence des stéréotypes dans la publicité ». L’UDA la présente comme résolument engagée contre les violences faites aux femmes. « En tant que grande cause du quinquennat, il était important de mettre en avant ce sujet », rappelle Jean-Luc Chetrit. Selon une étude du CSA présentée le 31 octobre dernier, les femmes étaient globalement sous-représentées dans la publicité (46 %), et plus encore lorsqu’elles occupaient le rôle d’expertes (18 %).

Parmi les autres engagements, on trouve le sous-titrage des principales campagnes de communication télévisées. « Il faut savoir qu’en France 8 % de la population est atteinte de déficience auditive. Cette mesure permet par ailleurs d’éviter les décrochages entre les contenus sous-titrés de la chaîne et les coupures qui ne le sont pas », admet Jean-Luc Chetrit. De plus, l’UDA s’engage à « réduire les impacts environnementaux du numérique ». Contrairement aux idées reçues, le secteur des technologies de l’information consomme 7 % de l’électricité mondiale, selon un récent rapport publié en janvier par l’ONG Greenpeace. Et le trafic internet devrait tripler d’ici 2020.

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