NUMÉRIQUE

L’Alliance Digitale a publié jeudi 13 avril son guide sur les écogestes de la publicité numérique. Dans un document d’une petite vingtaine de pages, l’organisation, qui s’est concertée avec ses membres, donne des conseils pour limiter l’impact carbone de la publicité en ligne

Choses promises, choses dues. L’Alliance Digitale a publié jeudi 13 avril son guide sur les écogestes de la publicité numérique. Dans un document d’une petite vingtaine de pages, l’organisation, qui s’est concertée avec ses membres donne des conseils pour limiter l’impact carbone de la publicité en ligne, à destination des annonceurs, agences conseil et équipes de media trading. Outre les conseils techniques, en matière de formats plus sobres, ou de détails concernant la norme VAST4.2, visant à limiter les poids des vidéos - notamment pour les campagnes qui impliquent des fonctions interactives, en pleine croissance –, l’Alliance Digitale entend diffuser également un état d’esprit au sein du secteur publicitaire.

C’est la raison pour laquelle elle donne des conseils sur la définition de ses KPI, afin d’éviter les campagnes mal calibrées, en termes de mesures, mais aussi d’audience. Outre le fait qu’elles sont une gabegie financière, avec des impressions qui ne touchent finalement pas la cible, elles sont aussi une gabegie en termes de CO2.

Mais les conseils invitent également à davantage de dialogue avec les opérateurs de la chaîne publicitaire (régies, DSP ou SSP) avec des questions à poser, ou à se poser : « Se rapprocher des SSP pour comprendre leur inventaire », « Faites une revue régulière des deals privés créés dans les DSP », « Se renseigner auprès des DSP et les challenger sur leurs fonctionnalités SPO (Supply Path Optimization) », l’alliance digitale va même jusqu’à demander à prioriser « des SSP disposant d’une politique d’audit sur la qualité de leurs éditeurs. » Des questions que tout le monde ne se pose pas dans le milieu.

Après la multiplication des calculettes carbone sur le marché, l’Alliance Digitale recommande enfin d’utiliser « un calculateur basé sur le référentiel SRI x Alliance Digitale. »

Elle rappelle enfin l’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience en janvier 2023, qui introduit un délit de greenwashing. Ainsi il est interdit « d’affirmer dans une publicité qu’un produit ou un service est neutre en carbone » sans pouvoir le démontrer publiquement. (Rappelons que cette notion est un non-sens pour beaucoup de scientifiques) et d’utiliser des « allégations dites « globalisantes » soit le fait d’affirmer qu’un produit ou service a un effet positif ou n’a pas d’incidence sur l’environnement. »

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