Meta a organisé en deux jours, à Londres et à Paris, deux événements pour donner de la voix sur l’intelligence artificielle.

Meta a organisé en deux jours, à Londres et à Paris, deux événements pour donner de la voix sur l’intelligence artificielle. Hier, dans la capitale anglaise, c’était Nick Clegg, le directeur des relations internationales qui a donné de la voix sur l’intérêt de la technologie pour « défendre la démocratie » et annoncer du même coup la sortie de son prochain modèle Llama 3 dès le mois prochain, en Open Source. Cette ouverture « scientifique » a été mise en avant également à Paris, où le groupe a organisé les AI Innovation Day, avec la présence d'une soixantaine de journalistes, venus pour entendre la « star » du groupe en la matière : Yann Le Cun, qui avait fait le déplacement, accompagné de Joëlle Pineau, vice-présidente de la partie AI Research, Chris Cox, directeur des produits (toutes les applications du groupe), ou encore Naila Murray, directrice des recherches pour l’Europe. Si le modèle actuel de Meta « Llama 2 », est assez utilisé par les professionnels, la firme reste encore moins médiatisée sur le domaine, qu’OpenAI, Microsoft, ou Google. Et alors qu’elle cherche à déployer l’outil au sein de ses plateformes de multiples manières, pour les créateurs, pour la relation client au sein de WhatsApp etc. les interlocuteurs ont clairement tenté de « dédramatiser » le sujet de l’IA, pour diminuer les craintes, ou encore d’asseoir la légitimité du groupe, en rappelant qu’il réalise du machine learning depuis ses débuts.

Tous ont rappelé l’importance d’une IA Open source, « Ces plateformes doivent être Open source, a insisté Yann Le Cun, nous avons besoin d’un large panel diversifié d’assistant d’IA, de la même manière que nous avons besoin d’une presse libre, pour la langue, la culture ou les systèmes de valeurs. La culture et le savoir ne peuvent pas être contrôlés par quelques entreprises de la côte ouest, des États-Unis ou de la Chine ». Même si Joëlle Pineau a rappelé à juste titre que la notion d’Open Source était large, de la simple publication scientifique publique, à l’ouverture du modèle, ou plus largement - et ce n’est pas le cas pour Meta - de la transparence sur les données d’entraînement des IA.

Quoi qu’il en soit, Meta a tenu en deux jours à rassurer aussi bien le grand public, que les autorités par des déclarations et présentations aussi bien techniques qu’accessibles. Entérinant le fait que société de Mark Zuckerberg veut jouer un rôle plus large dans le domaine.