Alors que 17 millions d’habitants de Kinshasa font de cette ville la plus grande métropole francophone, devant Paris, on peut se prendre à rêver d’une cité internationale de la francophonie qui ne verrait pas le jour à Villers-Cotterêts mais en RDC.

« La langue française m’a colonisé, je la colonise à mon tour », disait l’écrivain congolais Tchicaya U Tam’si (1931-1988). Alors que 17 millions d’habitants de Kinshasa font de cette ville la plus grande métropole francophone, devant Paris, on peut se prendre à rêver d’une cité internationale de la francophonie qui ne verrait pas le jour à Villers-Cotterêts mais en RDC. Et si, plutôt qu’à l’endroit même où François 1er fit du français la langue officielle du droit et de l’administration de la France, geste ô combien centralisateur, nous avions vu émerger une autre cité irriguant tant Kinshasa que Brazzaville, sur les deux rives du fleuve Congo. Le message, bien sûr, eut été sensiblement différent. Il eut fallu accepter que nous n’étions plus si essentiels à notre propre langue, que celle-ci se réinvente sans doute mieux et pour plus longtemps auprès des abondantes jeunesses africaines. On comprend qu’à Villers-Cotterêts, l’esprit de Stéphane Bern n’est pas loin : quoi de mieux que le patrimoine pour faire resplendir les atours de la langue de notre pays ? Diable, mais il ne s’agit plus seulement de nous. Le Ghana s’associe progressivement à la francophonie car il est entouré par la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Togo. Pour tous ces pays, le français est une langue d’échanges continentale. Alors François 1er…

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