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Squeezie, plus gros Youtubeur français avec presque 18 millions d’abonnés, s’est désolidarisé dimanche 26 mars d’une tribune d’influenceurs dont il était signataire et qui dénonçait les « dérives d’une minorité », avant l’examen d’une loi qui doit encadrer le secteur.

« J’ai fait l’erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n’ai même pas lue avant publication », a tweeté Squeezie, dans un message déjà vu plus d’un million de fois ce dimanche soir 26 mars. « On m’a présenté cette tribune comme un moyen de nous défendre devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu » alors que, parmi les signataires, « on retrouve des influenceurs à l’origine même du problème (des gens qui ont mis en avant du casino, de la chirurgie esthétique, des escroqueries, etc.) », réagit Squeezie, aussi suivi par 9 millions de fans sur Twitter.

« J’ai toujours été irréprochable et transparent dans mon travail avec les marques. Je ne suis pas impacté par ces lois, je n’ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs mal-intentionnés. Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés », conclut-il.

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Dans cette tribune parue dans le Journal du Dimanche, 150 des plus gros influenceurs et Youtubeurs français demandaient aux députés « ne pas casser (leur) modèle » à cause de la « dérive d’une minorité ». Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a présenté vendredi 24 mars une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu’ici largement sans contraintes. En particulier, il veut soumettre les 150 000 influenceurs français, qui vivent souvent de la promotion de produits, « aux mêmes règles » publicitaires que les médias traditionnels.

Le petit monde des stars d’Instagram, YouTube et TikTok s’inquiète d’être assimilé à ceux qui sont accusés de tromper les consommateurs. En janvier, sur fond d’une polémique entre le rappeur Booba et Magali Berdah, patronne d’une des premières agences d’influenceurs, la répression des fraudes (DGCCRF) avait publié une enquête accablante sur les pratiques du secteur : tromperie sur les produits vendus, promotion de paris sportifs risqués voire d’injections « par des esthéticiens et des non-professionnels de santé ». La proposition de loi transpartisane qui doit être examinée en séance publique à l’Assemblée nationale cette semaine prévoit également d’interdire la promotion de la chirurgie esthétique.

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