Carte blanche à...
On lui doit les spots Intermarché et dernièrement, Atol pour Romance. Réalisatrice du long-métrage, « Pourquoi tu pleures ? », Katia Lewkowicz planche sur deux prochains films. Elle croit avant tout à l’authenticité, et à l’inspiration partagée. Pour Stratégies, elle dévoile ses inspirations.

Abdellatif Kechiche, Emir Kusturica, Michel Audiard, les frères Coen

Ces réalisateurs ont pour moi en commun le fait d’être authentiques, de faire respirer les gens comme eux, avec une façon de faire du cinéma à leur rythme à eux. Moi qui suis spectatrice et qui veux faire le même métier, je me dis, quand je vois leurs films, que je me dois d’être la plus personnelle et la plus intime possible. Quand je sèche sur quelque chose, je pense à eux.

 

Benjamin Biolay

J’ai rencontré Benjamin lors d’un dîner. Je me suis rendue compte de tous les a priori qu’on peut avoir sur quelqu’un sans le connaître, sur cette chose de l’image, parce que j’ai rencontré quelqu’un qui était tellement différent de son personnage public ! Alors que j’étais comédienne, que je n’avais jamais rien réalisé, j’ai décidé de lui écrire un court-métrage C’est pour quand ?, en 2008, dans le cadre d’un concours pour Canal+. Il a plu aux producteurs, ce qui m’a permis de réaliser mon premier long-métrage, Pourquoi tu pleures ?. Toute la journée, j’étais inspirée par l’envie de montrer Benjamin au quotidien, en train d’empaqueter des dragées, dans des magasins de fleurs… Du coup, certains ont peut-être pensé que j’étais une grande révélatrice d’acteurs… Alors que j’ai juste montré le gars que je connais ! In fine, Benjamin a non seulement été une inspiration : il a changé ma vie.

 

Les directeurs de création

Gabriel Gaultier [président de Jésus et Gabriel] a vu mon film Pourquoi tu pleures ?, le lendemain, il m’appelait et me proposait de réaliser un spot SFR ! J’ai aussi travaillé beaucoup avec Alexandre Hervé [directeur de la création de Romance], que ce soit sur Volkswagen ou sur Intermarché et Atol… Les DC m’emmènent là où je ne serais pas allée seule. Quand un script arrive, cela fait cinq mois que les gens travaillent dessus. J’y apporte mon regard qui est pour ainsi dire la dernière couche. Avec Gabriel, Alexandre, ou ma productrice Juliette Desmarescaux [Carnibird], nous partageons énormément nos influences. Nous sommes pour ainsi dire les bibliothèques les uns pour les autres.

 

La musique

Je suis nulle en musique, mais sur les dernières pubs que j’ai faites, j’ai tenu à ce que l’on choisisse la musique avant le tournage. Je travaille avec Alexandre Rabia, de l’agence THE, qui arrive avec des « valises » de morceaux. C’est comme cela qu’on a trouvé « L’amour » de Mouloudji et « J’ai tant rêvé » de Salvador pour Intermarché… En ce moment, j’écris un film sur le pole dance, et j’écoute en permanence Eddy di Pretto, pourtant éloigné de cet univers. Mais dès que j’écoute autre chose, je me trouve moins drôle, moins alerte…

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