La musique est une matière vivante difficile à manier. Présente partout en permanence, elle est bien plus segmentante que le sport: rares sont ceux qui, en effet, n'ont pas de goût ou d'avis affirmés concernant cet art. Dès lors, comment séduire le plus grand nombre avec la musique ?, s'interrogent les médias et les marques. D'où des choix d'univers artistiques souvent convenus de leur programmes ou de leurs partenenariats.

«Aussi connu que soit l'artiste avec lequel une marque s'associe, le risque zéro n'existe pas. Et ce d'autant plus que ce sont souvent les jeunes – public sans pitié – que les médias et les annonceurs visent dans leur stratégie musicale», estime Jack Horner, fondateur et directeur de création de l'agence anglaise FRUKT.

Au risque de déplaire, programmateurs médias et annonceurs – confortés par leurs agences de publicité – préfèrent donc prendre le risque de ne pas surprendre. L'échec d'un magazine papier comme Serge – au bout de seulement huits numéros – les conforte, sans doute, dans cette idée. De même, le succès formaté de The Voice sur TF1.

Selon une étude menée par la société Sunset Productions, en collaboration avec l'institut Yacast, si 72% des marques intègrent désormais une illustration musicale dans leur publicité, seulement 9% d'entre elles ont une réelle identité sonore ou musicale.

Et pourtant, l'étude souligne le fort pouvoir de mémorisation – et donc d'attribution – d'une musique. Lueur d'espoir aussi côté média, l'audience des radios musicales remontent, malgré les Deezer et Spotify, et les chaînes musicales s'essayent, avec succès, aux opérations évènementielles en complément des programmes.

L'intérêt du public n'a donc pas disparu. Autrement dit, persiste un boulevard pour les idées simples et créatives centrées sur l'expérience musicale. Puisque c'est avant tout ce que recherchent les passionnés de musique.

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