Les "comex" font de la résistance! Selon une récente étude d'Ethics & Boards, publiée par Le Figaro Madame, les femmes ne représentent que 8,58% des membres des comités exécutifs du CAC 40. Et dix grands groupes ne comptent aucune dirigeante de haut niveau. Un sujet sur lequel planche actuellement la ministre aux droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem.
Dans la communication et les médias la situation est globalement moins pire qu'ailleurs. Selon les derniers chiffres de l'Association des agences conseils en communication (AACC), au sein des agences, les femmes occupent 22% des postes de direction.
Mais la photographie est loin d'être monochrome. Il y a d'abord des secteurs qui résistent à la féminisation: difficile par exemple de trouver des dirigeantes dans les agences digitales ou dans les sociétés de "big data". Là elles sont très peu nombreuses de bas en haut de la pyramide. Même sous-représentation, côté médias, dans les comités de direction des radios ou des groupes d'affichage.
Des signes encourageants
Et puis il y a aussi des fonctions qui restent des places fortes masculines: c'est le cas en agence de la direction du planning stratégique (30% de femmes) ou de la création (17% de femmes).
Mais il y a des signes encourageants dans ces métiers, selon Marie-Pierre Bordet, vice-présidente, déléguée générale de l'AACC: «Aujourd'hui, chez les créatifs il y a 38% de femmes, et au niveau des chefs de groupes création, 43%». Les femmes sont aux portes de la direction de la création - et des jurys créatifs -, et ne devraient pas tarder à en prendre les manettes... Sauf si la montée en puissance du digital favorise des profils plus masculins.
Chez l'annonceur, les hommes trustent également les postes - en émergence - de directeur du digital. En revanche, les femmes monopolisent les directions de la communication (88%), tout comme, dans les médias, la tête des régies publicitaires.
A la veille de la journée internationale de la femme, tour d'horizon, secteur par secteur, de la place des femmes dans notre univers.
