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Après deux années de développement technique et de recherche de partenariats commerciaux, la plateforme digitale artistique mondiale Findspire va enfin voir le jour fin janvier. Océane Redon @ Oceane_Redon

Que ce soit pour écouter une musique, découvrir le travail d’un photographe, visionner une bande-annonce ou un clip, les internautes n’auront bientôt plus à jongler entre You Tube, Spotify, 500px et autres sites spécialisés. En effet, la plateforme digitale artistique Findspire, conçue en 2013 mais lancée officiellement fin janvier 2015, ambitionne de réunir le meilleur de la création mondiale dans quatre domaines: musique, cinéma, arts visuels (qui comprend une partie dédiée aux meilleures publicités mondiales) et mode.

Pour être le plus exhaustif possible, plusieurs accords commerciaux ont été signés: avec des majors comme Universal, Warner ou encore Sony pour la musique (Findspire propose à l’écoute environ 8 millions de titres mais voudrait en proposer 20 millions d’ici quelques mois); avec des agences de photographie comme l’Agence Vu, des sociétés de production (Wanda, Première Heure, Quad…) et des agences de publicité pour les arts visuels (50 000 images sont disponibles au lancement).

Source de découvertes

Si pour l’instant, seules BETC Pop et La Chose ont signé avec Findspire, d’autres agences sont actuellement démarchées… «En collaborant avec nous, ces agences de publicité montrent qu’elles ont une certaine crédibilité artistique et qu’elles sont légitimes auprès des artistes», glisse Florent Defay. Ce passionné de cinéma, originaire de Nancy, est à l’origine de Findspire, qu’il dirige aux côtés de Philippe Bridant, un spécialiste dans la R&D de technologies web. Pour l’anecdote, Florent Defay est le cousin de Pascal Grégoire, cofondateur et directeur de la création de La Chose, qui accompagne le projet depuis le début.

Si Findspire souhaite multiplier les collaborations, son objectif, pour autant, «n’est pas de proposer le plus gros, mais le meilleur des catalogues», en étant également source d’inspirations et de découvertes pour les internautes. La partie «Musique» propose ainsi des playlists à thème tandis que la partie «Cinéma», qui fait pour l’instant la part belle à du contenu promotionnel (avec les bandes-annonces des films), s’étoffera bientôt en diffusant des courts-métrages inédits sur internet. 

Vitrine pour les artistes

Véritable base de données, Findspire veut aussi créer des ponts entre les milieux artistiques en mettant en avant différentes collaborations: la page du film The Dark Knight renvoie ainsi vers la page du compositeur Hans Zimmer. «Nous voulons faire entrer les internautes dans l’univers de l’artiste ou des marques [présentes dans les parties «mode» et «arts visuels»] pour montrer le processus de création et les connexions existant entre les différentes communautés artistiques», continue Florent Defay. Les internautes pourront ainsi, comme sur tout réseau social, suivre des artistes afin de personnaliser leur fil d’actualité et recevoir du contenu artistique personnalisé.

D’ailleurs, Findspire se présente aussi et surtout comme une vitrine pour les artistes, dans l’optique de les aider à diffuser, partager, promouvoir et monétiser leur travail. «Pour la musique, nous allons reverser aux ayants droit plus de 400 000 euros cette année», précise Florent Defay. En plus de cette contribution, les majors recevront une partie des recettes générées par le nombre d’écoutes.

Modèle économique classique

Pour autant, les deux fondateurs ne se focalisent pas sur d’éventuelles recettes mais avant tout sur le développement de Findspire. Le projet, qui a vu le jour après une première levée de fonds de 600 000 euros, finalise actuellement une deuxième collecte (notamment auprès de la Banque publique d’investissement) d’un montant de 1 million d’euros. Cette dernière donnera à la start-up une visibilité financière pour l’année à venir, et lui permettra notamment de doubler son effectif, au nombre de 15 personnes aujourd’hui.

A terme, Findspire veut se construire autour d’un modèle économique classique, qui repose sur la publicité et les abonnements. En effet, s’il est possible de s’y inscrire gratuitement, il existe une version premium, à 9,99 euros par mois, qui propose d’avoir accès à tout le contenu sans passer par la case publicité, à l’instar de ce que pratiquent déjà des sites comme Deezer. Enfin, Findspire compte également se développer sur mobile avec une application qui devrait être lancée également fin janvier.

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