Société
Pleurnichards, mièvres, superficiels, narcissiques, trop gâtés...Les millennials sont régulièrement mis au piquet par leurs aînés, qui les jugent autocentrés et apathiques. Mais certaines révolutions ne se font-elles pas dans la douceur ? Voici, en version gratuite, un extrait de l'article de Delphine Le Goff paru dans Stratégies du 28 avril.

Si jeune et déjà si lasse. «Tout ça pour ça? Des tableaux Excel et de la paperasse? Ça va être comme ça tous les jours? Tous les jours assise, à dépérir, à faire ce job? Mais pour quoi faire?» Avis dépressionnaire pour cette jeune salariée, les yeux perdus devant son PC. Jusqu’à ce qu’un collègue lui annonce qu’aujourd’hui, c’est Pizza Day, moment de convivialité rance sous les néons qui grésillent. «Pizzaday! #Meilleurjobdumonde #Jadoremavie #Chanceuse», s’empresse de poster la jeune recrue sur Instagram. Frénésie de hashtags pour cacher le désespoir. Pauvrette!

 

 

Ils ont la vingtaine, et ne laisseront personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Le film, réalisé par Samantha Jayne, directrice artistique chez Mullen Lowe, promeut l’ouvrage de la créative, âgée de 26 ans, intitulé Quarter Life Poetry [Poésie du quart de siècle]. Composé de quatrains, le livre se présente comme une sorte de Spleen et Idéal de la génération Y, des errements sur Tinder à l’ennui du travail. Trop dur.

 

Génération chochotte? À la suite des attentats du 13 novembre, Gabriel Matzneff –que l’on a connu plus tendre avec la jeunesse– brocardait dans Le Point la «génération Bataclan» –titre trouvé par Libération: «Ce qu'ils désirent, c'est continuer à boire des bocks de bière et surtout, surtout, que les vilains terroristes les laissent tranquilles, na!» Un peu plus d’un an auparavant, c’était le plus branché mais non moins sulfureux Bret Easton Ellis qui se fendait d’une diatribe dans Vanity Fair, titrée «Generation Wuss». Soit littéralement… poule mouillée, mauviette, pleurnicharde. Chochotte!

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Plus que d’une «génération chochotte», il conviendrait davantage de parler de «génération chocottes», rectifie Thibaut Ferrali, directeur du planning stratégique chez Herezie. «Les plus jeunes Y et Z grandissent et vivent dans un environnement où tout fait peur. Le chômage est omniprésent, l'environnement géopolitique est incertain... Et de manière plus quotidienne, ce qu'on mange, ce qu'on boit, ce qu'on respire... Ils ont été éduqués par les X, qui ont découvert les nouvelles craintes de notre époque et les ont transmises.»

 

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