Le billet

« On est plus en concurrence avec Fortnite qu’avec HBO », disait Reed Hastings, le fondateur Netflix en 2019. Dans l’économie de l’attention, les jeux vidéo occupent en effet une place de choix que seules les séries parviennent à égaler. Les uns sont traditionnellement au cœur de la vie de nombreux adolescents quand les autres captivent bon nombre d’adolescentes. Avec le jeu mainstream et « l’hyper casual gaming », ces jeux sur mobile chers à la licorne Voodoo, les frontières de genre, d’âges ou de CSP se brouillent. Comme Netflix, Disney+ ou Amazon Prime, les Tencent, Nintendo, Sony ou Activision Blizzard sont engagés dans la conquête du temps de cerveau disponible. Et ont recours aux mêmes moyens : la capacité à déclencher une forte addiction. Si des compétences peuvent en résulter, notamment en matière de dextérité numérique et de sociabilité en ligne, nul parent d’ados ne devrait ignorer cet avertissement de la pédiatre Sylvie Dieu Osika qui a écrit Les écrans, mode d’emploi, pour une utilisation raisonnée en famille : « Dans la chambre, il ne faudrait pas qu’il y ait d’écrans, quel que soit l’âge, y compris chez l’adolescent », dit-elle sur Arte, dans un récent documentaire. Trouble de l’attention et du sommeil, difficultés de concentration… L’enjeu n’est pas un mauvais score mais par une scolarité désastreuse si l’on ne se montre pas vigilant.

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