Réseau
Valérie Accary (BBDO Paris) lance aujourd’hui l’initiative Omniwomen, un réseau de femmes transverse à toutes les agences françaises d’Omnicom.

«Bougeons les choses, encourageons nos femmes à y aller!» Quand Valérie Accary présente l’initiative «Omniwomen», réseau de femmes transverse à tout le groupe Omnicom, elle y met de l’énergie. Le groupe compte 3000 personnes en France à travers ses différentes agences (BBDO, DDB, TBWA, OMG…): s’il y a 60% de femmes en tout, elles ne sont que 37% à occuper des fonctions de management. L’enjeu? Encourager ces salariées à rejoindre les plus hautes sphères de l’entreprise, y compris dans la création, bastion masculin. L’initiative Omniwomen est portée par un comité de dix femmes dirigeantes dont Valérie Accary de BBDO Paris, Anne Vincent de TBWA Paris, Sonja Klein d’OMG, Véronique Motte de CPM, Claudia Plantain de Rapp…

«Nous voulons aussi passer le relais à une nouvelle génération de femmes à haut potentiel», dit Valérie Accary. Premier rendez-vous Omniwomen, le 27 avril prochain: 200 femmes haut potentielles du groupe sont invitées à une journée de conférences, témoignages, tables rondes. «C’est un rendez-vous pour les booster et elles vivent l’invitation à la journée comme un signe de reconnaissance, une volonté de les inspirer, détaille Anne Vincent. Il y a aura des témoignages de femmes au-delà de notre industrie pour les ouvrir sur des modèles féminins.» La marraine de l’initiative est Fleur Pellerin. Le but est de promouvoir les femmes et les accompagner vers le leadership.

«L’initiative Omniwomen a été lancée en 2014 aux États-Unis par Janet Riccio, vice-présidente executive d’Omnicom, rappelle Valérie Accary. Si les femmes bougent, cela met en mouvement toute l’entreprise.»

Confrérie inconsciente

Avant de mettre en œuvre l’initiative, ces dirigeantes ont mené une étude pour dresser un état des lieux (une soixantaine de femmes ont été interrogées): «Nous avons identifié deux moments de fragilité dans la carrière des femmes, d’abord après 7-8 ans d’expérience, où les femmes réalisent qu’elles ont du mal à tout mener de front avec autant d’intensité. Elles ont une réaction de protection et certaines mettent de côté l’idée de devenir leader», constate Valérie Accary. Et puis, il y a un autre plafond de verre pour accéder au poste de numéro un. «Elles expriment bien l’idée qu’elles ont du mal à rentrer dans ce “boys club”, note Valérie Accary. C’est le cas par exemple à la direction de la création où il y a beaucoup d’hommes. Les femmes se disent: “je n’ai pas un accès à ce cercle”, comme si ces métiers appartenaient à une confrérie inconsciente réservée aux hommes». Plus pour longtemps...

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