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Laurent Vincenti marie la publicité et le design dans un nouveau groupe centré sur l'identité de marque. Il crée deux nouvelles structures, dont l'agence publicitaire Von Lili

Le design a rendez-vous avec la publicité, rue Thérèse, dans le 1er arrondissement parisien. C'est ici que Laurent Vincenti, président-fondateur de Vincenti Design, vient d'officialiser la naissance de l'agence publicitaire Von Lili. Son nom fait écho à ses fondateurs: Pierre de la Caffinière, pour la particule allemande, et Sylvie Charhon-Ohayon, pour Lili, prénom de l'héroïne de Papa was not a rolling stone, son roman autobiographique bientôt en livre de poche. «J'ai rencontré Laurent Vincenti en travaillant au relancement de la marque Galénic, raconte Pierre de la Caffinière, directeur général jusqu'en juin 2011 de Draft-FCB. Sans hésiter, il adhère à son projet: créer un groupe à haute valeur ajoutée, centré sur l'identité de marque et doté d'une offre publicitaire. En quête d'une directrice de création, Pierre de la Caffinière se tourne vers Sylvie Charhon-Ohayon, conceptrice-rédactrice alors consultante indépendante pour le pôle luxe de L'Oréal. L'épouse d'Elie Ohayon, président de Saatchi & Saatchi France, a signé de grandes campagnes chez BETC Euro RSCG et McCann. Ses budgets: Air France, Evian, Petit Bateau, Nespresso… «Faire du ciel le plus bel endroit de la terre, c'est elle et c'est un des plus beaux slogans publicitaires», commente Laurent Vincenti, qui n'entend pas en rester là.

D'ores et déjà doté d'une agence digitale (Trouveurs d'idées), le groupe Vincenti s'apprête en effet à lancer une autre structure spécialisée en identité architecturale. Cette fois, Laurent Vincenti a fait appel au duo fondateur de l'agence Au-delà de l'idée, Didier Masquida et Ute Wegener, qui rejoint le groupe avec une dizaine de salariés. «Eux aussi sont des professionnels expérimentés d'un haut niveau créatif. Ils savent exprimer l'identité d'une marque dans un lieu et alignent les belles références, du siège de Mediamétrie aux corners Narcisso Rodriguez», explique-t-il. Ensemble, ils travaillent aujourd'hui sur le siège du groupe Bel, un client pour lequel Vincenti Design a revu l'identité globale.

Un profil très anglo-saxon

A terme, Laurent Vincenti et ses actionnaires (voir encadré) entendent construire un groupe d'envergure internationale au profil très anglo-saxon: expert en étude et consulting, il peut intervenir, en toute cohérence et complémentarité, sur l'ensemble des champs d'expression d'une marque. «En design , la “French Touch” avec ses couleurs et ses rondeurs est de plus en plus recherchée, notamment au Japon», explique Laurent Vincenti. J'ai appris mon métier chez des “cadors” du design Pierre Paulin et Roger Tallon, avant de rejoindre Euro RSCG Design et de côtoyer Marc Lebailly, le pape du design management», ajoute-t-il. Depuis, ce créatif formé aux Arts décoratifs dessine du mobilier ou des téléphones portables pour Toshiba et Kyocera, livre des diagnostics sur les marques, revoit les positionnements, les identités et les points de vente pour plusieurs grand comptes, comme Total, Sanef, Crédit foncier ou l'assureur Aviva. Un positionnement qui colle, selon lui, au souhait des annonceurs de travailler sur l'un des actifs essentiels de l'entreprise – la marque – avec une structure de consultants seniors hyperspécialisés, réactifs et proches de ses clients.

 

(encadré)

Investissement à long terme

Derrière le groupe Vincenti (3 millions d'euros de chiffre d'affaires fin 2011 pour 1,4 million de marge brute) se trouve Partnership Convictions, un groupe d'actionnaires privés composé entre autres de chefs d'entreprises investissant sur le long terme dans des sociétés à haut potentiel de développement. Parmi eux, Jean-Claude Perreau, directeur général de Vincenti Groupe et Jean-Jacques Rabineau, responsable commercial.

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