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L’initiative Start Up Project entre agences et jeunes pousses a été lancée voici un an. Bilan de la première édition.

Le 30 novembre prochain se tiendront les rencontres Cap digital 2012, du nom du pôle de compétitivité francilien de la filière des contenus et services numériques. A priori, des start-up qui évoquent la recherche et le développement, leur croissance et leur mise en réseau n'intéressent pas vraiment des agences de communication. Pourtant, les deux fêteront à ce moment là le premier anniversaire de leur rapprochement. En décembre 2011, l'Association des agences conseils en communication (AACC), en partenariat avec Cap digital, a lancé l'initiative «Start-up Project».

 

Celle-ci consiste en une sorte d'académie des jeunes pousse, sous la forme d'un cycle d'apprentissage et de collaboration entre agences de communication et start-up. «Nous avons organisé la rencontre entre deux mondes qui se connaissent assez peu, celui de l'innovation technologique et celui des agences», se félicite Frédéric Winckler (JWT), président de l'AACC.

 

Environ 70 start-up ont postulé, avant que les phases de sélection n'en retiennent que 26. «Nous avons choisi des start up qui avaient au moins deux ans d'existence afin qu'elles aient atteint une certaine maturité et dépassé les premiers écueils de l'entrepreneuriat, explique Frédéric Winckler. Il s'agit de donner aux agences un accès à des technologies qu'elles n'ont pas; les start up ont-elles besoin de rencontrer des annonceurs et des agences et d'apprendre à se présenter.»

 

Au sein du vivier ainsi constitué, neuf mariages entre agences et jeunes pousses ont été prononcés. C'est-à-dire que les start up concernées se sont installées chez les enseignes de communication: ADN chez JWT, Aerys chez Ogilvy, Adways chez DDB Live, Ayotle chez Digitas, Datawix chez TBWA, Hybrid Book chez CLM BBDO, Rich Analysis chez Fullsix, Social Shaker chez Plan Net et Synomia chez Lowe Stratéus.

 

Parmi les enseignements de cette première édition, les communicants et les techniciens se sont découvert un point commun. «Nous partageons une même curiosité, souligne Frédéric Winckler. D'ailleurs, les meilleures collaborations sont celles qui réunissent des gens très différents, à ce titre la confrontation entre des créatifs et des ingénieurs est très judicieuse.» Les start up ont comme problématique récurrente la recherche de financements, mais n'avaient pas l'habitude de réfléchir aux façons d'intéresser un annonceur.

 

La jeune «épouse» de JWT, ADN, créée par deux ingénieurs issus de l'imagerie numérique crée des... doubles numériques (cf. "Les hologrammes, nouvelles images de la communication" dans Stratégies n° 1694 du 11/10/2012). «ADN baignait dans l'univers du cinéma, note Frédéric Winckler. Nous l'avons entraînée dans les sphères des réseaux sociaux et des événements afin d'être plus susceptible de retenir l'attention des marques.»

 

Le couple formé par Digitas et Ayotle, spécialisée dans la détection des mouvements, s'est fait remarquer par les vidéos Nissan, très populaires sur le Web. Quant à Aerys, dont la technologie permet de faire dialoguer entre des appareils numériques entre eux, et Ogilvy, la filiale française de WPP aurait semble-t-il gagné un budget grâce à sa jeune fiancée.

 

«Un an, c'est trop court pour cette initiative, estime Frédéric Winckler. Nous continuons donc l'expérience six mois de plus. Une seconde promotion sera lancée en juin 2013.»

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