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L’association, créée en 1951 pour porter les bonnes pratiques du design, avec notamment le label Janus qui fête ses 60 ans, veut se faire mieux connaître.

Il est né en 1951, durant les Trente Glorieuses. Il s'appelait alors l'Institut d'esthétique industrielle. Fondé par le designer Jacques Viénot, soutenu par 400 dirigeants industriels, ce centre d'expertise avait pour mission de faire progresser les produits de l'industrie française grâce au design. Aujourd'hui renommé Institut français du design et nouvellement accompagné par l'agence de relations presse Demain dès l'aube, l'association vient de donner, le 2 juillet, la première conférence de presse de son histoire. Une volonté manifeste de sortir de l'ombre.
Depuis ses débuts en effet, l'Institut n'existe essentiellement qu'à travers le label Janus, créé par l'arrêté ministériel du 13 novembre 1953 et devenu une référence dans le monde du design. Dans son sillage sont nés différents Prix Janus, dont ceux de l'industrie, de la santé, du commerce (qui récompense depuis 2005 les enseignes utilisant le design), du service (décerné lors de sa création en 2007 à JCDecaux pour son Vélib) et de la mode depuis cette année. Pour ses huit sessions annuelles, des binômes entrepreneur-designer présentent au jury leur produit ou service, déjà commercialisés. Avec pour objectif de promouvoir les projets qui utilisent le design pour améliorer le cadre de vie.

 

Rendre visibles les métiers

«Dès les années 1950, les Anglo-Saxons ont considéré le design comme un outil d'aide à la vente. En France, on a une forte tradition marquée par les arts décoratifs, la créativité. Et les écoles d'ingénieurs n'intègrent pas de dimension "usages"», explique Anne-Marie Sargueil, présidente de l'association depuis 1984. Notre mission avec le label Janus est de sélectionner et valoriser les bonnes pratiques et leur potentiel de déploiement, plutôt que l'œuvre en soi», poursuit-elle. De fait, les Janus sont devenus des indicateurs de l'évolution du secteur. Une démarche de soutien mais aussi pédagogique. L'Institut a ainsi organisé le printemps dernier une exposition qui retraçait l'histoire du packaging au Conservatoire national des arts et métiers de Paris.

«C'est un des gros apports de l'Institut: les Janus offrent de la visibilité à nos métiers du design et à tout ce qui favorise la prise de parole sur le design, notamment commercial», salue Frédéric Messian président de l'Association Design Conseil (ADC) et de l'agence Lonsdale, qui regroupe des agences de design. Mais quid de relations plus étroites entre l'Institut et les agences de design? «Nous n'avons pas de rapport institutionnel qui passerait par des réunions communes, mais des relations de bon voisinage», commente Frédéric Messian.

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