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Pierre-Jean Bozo, directeur général de l'Union des annonceurs (UDA), réagit à quelques heures de l'annonce du vote britannique en faveur de la sortie du royaume de l'Union européenne.

Quel impact peut avoir le Brexit sur le marché publicitaire français ?

Pierre-Jean Bozo. L'impact sur les entreprises annonceurs risque d'être considérable. Cinq marchés pèsent chacun plus de 30 milliards d'euros dans les exportations françaises. L'Allemagne est largement en tête avec 71 milliards, mais la Grande-Bretagne fait partie de ces pays. Or l'inévitable dévaluation de la livre sterling va lourdement toucher nos exportations, du coup pénaliser nos entreprises et par ricochet affaiblir la croissance française. Or, en période de difficultés, ce qu'on coupe en premier, ce sont les investissements publicitaires.

 

Quelles sont selon vous les mesures à prendre pour amortir le choc ?

P.-J.B. La réponse est à Bruxelles, mais aussi à Bercy. Des mesures doivent être prises pour aider nos exportations. Mais il faut éviter d'être revanchard sur le plan économique, cela serait contre-productif. Nous entrons dans une période d'incertitudes d'au moins deux ans. Ce sont les clauses de la négociation de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne qui nous permettront d'y voir plus clair. 

 

Peut-on d'ores et déjà mesurer les conséquences du Brexit sur la capacité à attirer des talents de part et d'autre de la Manche ?

P.-J.B. C'est un sujet très important. La libre circulation des personnes est, là encore, soumise aux clauses qui sortiront des négociations à venir sur le sortie de la Grande-Bretagne. Y aura-t-il l'instauration de visas? Cela va de toute façon poser des problèmes de gestion des ressources humaines dans les entreprises et de recrutement de nouveaux talents. 

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