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Le temps moyen passé à lire les quotidiens dans le monde a décliné de 25% en quatre ans, entre 2010 et 2014, selon un rapport sur la consommation des médias réalisé par Zenith Optimedia et révélé par The Guardian. Le temps de lecture est en effet passé de 21,9 minutes par lecteur et par jour, en moyenne, à 16,3 minutes.

Le groupe spécialisé en conseil média table sur une durée moyenne de lecture de 14,1 minutes par jour en 2017, soit une chute de 35% par rapport à 2010.

Il est souligné dans le rapport qu'internet est le grand gagnant de cette évolution de la consommation des médias. Les sites web de journaux bénéficient en effet de la hausse de la lecture sur ordinateur et de l'utilisation de l'internet mobile.

«Même si l'imprimé est en baisse, les éditeurs n'ont jamais été lus par autant de personnes», a déclaré Jonathan Barnard, directeur de la division prévisions de Zenith Optimedia. L'arrivée en force du mobile et de la tablette ainsi que la consommation de presse en ligne sur le lieu de travail expliquent le phénomène. Au Royaume-Uni, en 2010 et 2014, la consommation d'internet est ainsi passée d'1h22 à 2h07, soit une hausse de 55%. Dans le même temps, la durée moyenne de lecture de journaux dans ce pays a décliné modestement, de 3%, passant de 19,2 minutes à 18,6 minutes.

Les magazines aussi à la baisse

En 2017, la moyenne globale de temps consacré par jour à internet sera de 2h25 (144,8 minutes), soit une augmentation de 143% par rapport à 2010.

«Comme les éditeurs trouvent plus de moyens d'étendre la diffusion de leur contenu dans la vie quotidienne, les consommateurs apprennent à consommer leur contenu d'une manière personnelle et flexible qui a conduit à une augmentation du lectorat et à un engagement accru», constate le rapport.

Zenith Optimedia pointe aussi des baisses spectaculaires de temps de consommation dans le lectorat des magazines. Globalement, entre 2010 et 2017, la lecture moyenne par jour chutera de 29%, à 7,3 minutes.

En France, selon l'étude Audipresse One publiée le 9 avril 2015, et réalisée sur l'année 2014, la lecture exclusivement sur papier ne représente plus que 55% du temps consacré à cette activité (en baisse de 2 points en un an), alors que les lectures numériques représentent 45% de la consommation de la presse.

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