Télévision
La chaîne d’information se scinde en douze éditions distinctes pour enrichir son offre avec des angles en adéquation avec ses différents pays cibles.

Entre le 10 et le 24 mai, Euronews se transforme en douze offres ciblant les différents pays de son bassin d’audience. Fini la même image en douze langues. Dans le cadre de son plan Next, présenté en octobre 2015, l’entreprise met fin à son signal vidéo unique, retransmis en multiplex depuis 1993, pour le remplacer par douze éditions distinctes et multiplateformes (via la technologie IP avec Globecast). «Nous réinventons notre façon de faire de l’information et de vendre notre offre, explique Michael Peters, président du directoire. Il est important, dans un monde d’“infobésité” d’avoir un facteur différenciant pour enrichir le consommateur.» 

«Le premier média “glocal” du monde»

Convaincu que le rôle d’une chaîne comme la sienne est d’apporter plusieurs perspectives de l’information, le patron entend faire d’Euronews le «premier média “glocal” du monde». Comprendre une chaîne qui traite de l’information internationale, mais à travers le prisme de la diversité et le multilinguisme. Les élections allemandes, en octobre prochain, ne seront ainsi pas suivi de la même façon en Allemagne ou en Turquie qu’en Tunisie. Et tous les textes seront écrits à l’écran dans la langue de chaque pays.

Avec des offres différenciées à la fois en linéaire et en non linéaire, Euronews veut ainsi devenir «le premier média d’influence sur les affaires européennes», selon son patron. Son offre multiple sera servie par redéploiement d’effectifs via des équipes agiles et polyvalentes de 430 journalistes et techniciens formées depuis janvier.

Le groupe, installé à Lyon, va mettre aussi en place un nouveau format en anglais, Euronews World. Avec un talk-show de deux heures en direct de Bruxelles, la chaîne met fin au format tout image en travaillant sur des incarnations à l’antenne. «L’idée est que le présentateur soit un guide éditorial qui donne des clés de compréhension et utilise davantage les contenus citoyens», précise Michael Peters. Euronews World sera aussi une vitrine de la diversité d’une chaîne dont certains passages pourront être repris et intégrés dans les autres éditions, qui proposeront des matinales présentées.

Des solutions adaptées pour les annonceurs

A cette information multiculturelle correspond une volonté de proposer des stratégies publicitaires multiplateformes avec des formats intégrés, une approche personnalisée selon les publics, des contenus parrainés ou du brand content. «Avec douze grilles de programmes, nous proposons des solutions totalement customisées pour nos annonceurs, ajoute Michael Peters. C’est ce qui va nous différencier de nos concurrents. Mais nous n’avons pas l’ambition de rentrer sur les marchés nationaux, faute de parts de marché suffisantes. Nous restons un média global et non pas multilocal.»

Euronews a également décidé de se lancer dans des verticales sur des thématiques comme le luxe (avec Lexus) et bientôt le voyage, la culture, les sciences et le lifestyle. Avec des sujets différents selon les éditions et davantage de direct, Euronews conservera une vision éditoriale commune. NBC, qui doit prendre 25% du capital dans les prochaines semaines, apportera son expertise en matière de production, de collecte d’informations ou de talk. 

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