Audiovisuel

Dans une interview aux Echos, Nicolas Curien, le président par intérim du Conseil supérieur de l’audiovisuel, a indiqué qu’il souhaitait que les chaînes publiques signent, comme les chaînes privées, des conventions déclinant toutes leurs obligations [production audiovisuelle, investissements dans les oeuvres françaises, etc., NDLR] et qu’il ne se limite pas au pouvoir de nomination des présidents des groupes audiovisuels publics (il doit désigner cette semaine le nom du nouveau patron de Radio France).


« Sur les groupes audiovisuels publics, nous avons le pouvoir de nomination mais des moyens de contrôle limités pour ne pas être juge et partie. Par exemple, si France 4, chaîne publique, demande à devenir une chaîne sportive, nous n'avons qu'un avis consultatif à donner. Si c'était une chaîne privée, nous aurions à en décider purement et simplement », a-t-il déclaré.

 

«Multiplier les coopérations»

Nicolas Curien s’est par ailleurs opposé à une éventuelle fusion du CSA et de l’Arcep, qui est évoqué depuis plusieurs années. « La priorité, ce n'est pas de raisonner verticalement et de fusionner les deux. La nouvelle convergence, désormais, est horizontale. Il faut multiplier les coopérations entre autorités de régulation : le CSA et l'Arcep pour les tuyaux ; le CSA et la CNIL pour tout ce qui concerne l'intelligence artificielle, les algorithmes, l'Internet des objets... », a-t-il ajouté.

Enfin, concernant le conflit entre TF1 et les opérateurs télécoms, le président du CSA par intérim estime qu’« il serait bon que la loi nous confère plus de pouvoirs en la matière. Il faudrait pouvoir inscrire dans la réglementation qu'à la fois du côté des chaînes et du côté des opérateurs, il ne puisse y avoir interruption de la diffusion des chaînes ».

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