Il est coutume de dire que le football est le reflet de la société. Ce n’est pas faux et l'inverse est probablement réciproque. Dernière illustration en date, l’attitude innommable - indécente serait un euphémisme - de l’avocat des parents de Vincent Lambert, à la suite de l’arrêt de la Cour d’appel de Paris ordonnant la reprise des soins. En jeu : le futur d’un homme en état végétatif depuis une dizaine d’années et dont les proches se déchirent sur fond de débat récurrent autour de la fin de vie en France. Grisé par son auditoire et les médias, entre un « On a gagné » et un « Ce n’est que la première des victoires », le défenseur n’hésite pas à conclure son intervention devant les caméras par un « C’est la remontada ». Une référence au Paris Saint-Germain et à ses éliminations successives en Ligue des champions complètement hors de propos. Il n’est évidemment pas question de stigmatiser le monde du ballon rond ou de prendre position sur ce sujet brûlant et complexe. Simplement de rappeler à maître Paillot que la vie humaine, contrairement à un match, ne se résume pas à une option binaire, à une victoire ou une défaite. Un rappel visiblement nécessaire…
