Quelle est votre stratégie en matière de création originale en Europe et particulièrement en France ?
Nous voulons faire des choses que les autres diffuseurs ne font pas, des genres de programmes vers lesquels ils ne vont pas, des talents avec lesquels ils ne travaillent pas. Nous voulons offrir ce que les gens ne trouvent pas ailleurs, des programmes très exclusifs et distinctifs, puisqu’ils paient pour notre service. En France, c’est une stratégie similaire. L’avantage de travailler avec de nouveaux talents, c’est qu’ils ont toujours vécu avec ce modèle du binge [watching]. Ils savent comment écrire pour une audience qui veut faire du binge.
Quelle importance accordez-vous aux contenus locaux ?
L’an dernier, nous avons lancé quelque chose comme 27 nouveaux programmes à l’international ; cette année, ce sera une quarantaine ! Pour nous, le marché international est en croissance très rapide. Plus nous produisons, plus les gens demandent des programmes locaux. Et nous sommes parmi les rares acteurs internationaux à vraiment mettre l’accent sur les programmes locaux. Nous ne sommes pas intéressés par des programmes internationaux, nous voulons des programmes qui soient uniques sur un territoire particulier. Et nous savons que si c’est un bon programme, les gens à travers le monde regarderont. Mais pour décider si un programme a été un succès, si nous faisons une saison 2, tout ce que nous regardons, ce sont les résultats sur le marché local. L’échec, ce serait de faire un programme en France mais que personne ne regarde ici, même si les Américains l’adorent.
Après la série Deutsch-les-Landes, quels sont vos projets en France ?
Nous en avons beaucoup. Nous avons recruté une équipe en France, nous développons des choses depuis deux ans et d’ici à la fin de l’année, nous allons faire des annonces. C’est d’ailleurs un point qui nous différencie des autres plateformes: nous faisons du développement. Cette étape est très importante pour nous.
