Édito

[Edito] Si la récession économique ne semble pas encore être au rendez-vous, vu la trajectoire actuelle du PIB, on semble plutôt prendre le chemin d'une stagnation de l'économie. Et la com dans tout ça, qu'en est-il ?

Crise ou pas crise ? « Nous ne nous attendons pas à un effondrement durable des marges des entreprises », indiquait Bruno Ducoudré, macroéconomiste de la Banque de France, lors d’une visioconférence sur l’économie organisée par l’Irep (Institut de recherches et d’études publicitaires), le 10 janvier. Pas encore de récession en ligne de mire au sens de la définition économique (c’est-à-dire d’une baisse du PIB sur deux trimestres consécutifs). Et s’il y avait une récession, elle serait sans doute temporaire et très limitée. Vu la trajectoire actuelle du PIB, on semble plutôt prendre le chemin d’une stagnation de l’économie : le PIB a progressé de 0,1 % au quatrième trimestre 2022 (contre 0,2% au troisième trimestre). Et la com dans tout ça ? L’attentisme et l’incertitude de ce début d’année pèsent sur le secteur. S’il n’y a pas encore de coupes claires dans les budgets, les reports ou révision à la baisse de campagnes sont légion. Pragmatiques, les acteurs du secteur préparent en général plusieurs scénarios de budgets pour cette année où ils vont naviguer en eaux troubles. Si l’horizon s’éclaircit, ils relèveront leurs investissements. Mais les variations de budgets pub ne dépendent pas que de la conjoncture, comme l’expliquait Luca de Meo, le PDG de Renault, dans l’entretien exclusif qu’il nous avait accordé début janvier : « En 2023 et 2024, nous entrons dans une phase où nous aurons beaucoup de produits qui arriveront sur le marché. Nous aurons plutôt tendance à investir en médias pour accompagner ces lancements. »

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