Smart
Le 1er avril est propice aux annonces fantaisistes. Mais pas seulement, souligne Maxime Garrigues, directeur associé chez X-Prime, dans sa chronique cette semaine. Le drone en forme de soucoupe volante de Parrot, la montre connectée W de Tesla, le Dash Button d'Amazon en apportent la démonstration.

Comme le veut la tradition, le 1er avril est le jour des farces. En la matière, les acteurs de l’industrie des objets ne sont pas en manque d’imagination. Parfois, on se demande même si ce n’est pas un moyen de tester la réaction du public vis-à-vis d’un concept original ou encore d’anticiper un nouvel usage…

 

En 2013, Parrot signait sa farce en annonçant un partenariat avec La Poste pour livrer la presse, par drone, aux lecteurs des régions les plus isolées. Hasard des choses ou poisson prémonitoire, quelques mois plus tard, DHL obtenait l’autorisation d’éffectuer les premiers tests de livraison de colis par des drones.

 

Cette année, Parrot, encore eux, nous surprend avec l’annonce d’un nouveau produit. Un drone à la conception largement inspirée des soucoupes volantes. La démonstration vidéo et les explications associées, délivrées par un ingénieur de la marque, sont si pointues et réalistes que l’on pourrait y croire. Quelques heures après la mise en ligne, le titre de la vidéo affichait d’ailleurs la mention «April Fool’s» pour ne pas laisser de place au doute et ne pas induire en erreur les éventuels consommateurs qui se laisseraient séduire par ce nouveau produit.

 

Le 1er avril est aussi une occasion d’exprimer à demi-mot ce que l’on pense réellement de certaines innovations. C'était le cas cette année de Tesla, qui par un tweet émis par son célèbre fondateur Elon Musk, a annoncé le lancement de son nouveau produit: le W. Il s’agit d’une montre connectée, aux fonctionnalités grossières, dont la fiche produit reprend avec délice chaque défaut déjà identifié et moqué par le marché.

 

Le doute autour des annonces faites un 1er avril est tel que certaines communications ne sont pas immédiatement prises au sérieux. C’est le cas cette année d'Amazon et de son Dash Button. Complémentaire au service Dash, il s’agit d’un bouton connecté que l’on associe à un produit.

 

À l’image de la Smart Drop d'Evian, une pression suffit aux consommateurs pour commander le produit et uniquement le produit qui est associé au bouton. Il en résulte des dizaines de boutons aux couleurs des grandes marques, que le consommateur va pouvoir positionner aux divers emplacements où il stocke ses produits. La date de l’annonce et la simplicité évidente du dispositif a fait douter le secteur pendant plus d’une journée, certains ayant parié sur un poisson qui n’en était finalement pas un…

Suivez dans Mon Stratégies les thématiques associées.

Vous pouvez sélectionner un tag en cliquant sur le drapeau.