L'année 2010 du groupe Amaury Médias se résume à une vraie-fausse vente. L'histoire débute en avril avec une déclaration d'Arnaud Lagardère indiquant qu'il était prêt à acquérir «tout ou partie du groupe Amaury», dont il détient 25%. En fait, quelques semaines plus tard, c'est le quotidien Le Parisien et sa déclinaison nationale Aujourd'hui en France qui sont mis en vente par les Éditions Amaury. Une partie de la régie et l'imprimerie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) sont dans le package. L'offre, orchestrée par la banque Rothschild, intéresse les groupes Dassault, Bolloré et Rossel. Le premier jette l'éponge. Les deux autres trouvent les ambitions du vendeur – 200 millions d'euros – bien trop lourdes. Finalement, début novembre, cette vente est annulée.
Philippe Carli, ancien président de Siemens France nommé directeur général du groupe Amaury en octobre, a pesé de tout son poids dans cette décision. Depuis, le nouvel homme fort a entamé un audit sur Le Parisien, Aujourd'hui en France et L'Équipe. Les trois titres du groupe accusent des diffusions en baisse. Si le journal sportif est devenu le premier quotidien de France en audience et stagne en diffusion (–0,3%), Le Parisien (–4,7%) et Aujourd'hui en France (–7,8%) subissent une érosion plus sévère de leurs ventes. En parallèle, Amaury a profité de 2010 pour lancer un site de paris sportifs, Sajoo (en association avec B Win) et céder le quotidien régional L'Écho républicain au groupe Centre France.

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