Le billet d'Emmanuel Gavard

Et si on se projetait en 2058 ? Imaginons que les six grandes plateformes mondiales de vidéos courtes auraient perdu leur procès pour incitation addictive au vidéo snacking...

29 mars 2058 : Meredith Dupuis, présidente de l’Association Anti Stories, s’est félicitée de la condamnation des six grandes plateformes mondiales de vidéos courtes, dans leur procès pour incitation addictive au vidéo snacking : « C’est une victoire que la reconnaissance de la responsabilité de ces plateformes qui ont conçu et proposé pendant des années des services nocifs pour le développement cognitif des êtres humains, et notamment des plus jeunes. C’est un scandale sanitaire à grande échelle ». Rappelons que la consommation de Reels, Stories et autres TikTok est en forte baisse depuis 2034 et l’interdiction de consommer des vidéos dans les lieux publics, au travail ou dans les bars. En parallèle, l’augmentation progressive du prix de la vidéo – fixé par l’État depuis 2030 – a aussi favorisé la baisse du temps d’écran. Les campagnes de sensibilisation de l’État contre le Vidéo Snacking Passif (ces amis qui passent leur temps à vous montrer les vidéos qu’ils ont vues) ont permis de changer les comportements. « Entre pornographie à peine voilée, bêtise crasse, et violence masquée, le vidéo snacking est dangereux pour la santé mentale. On vous répondra qu’on trouve des vidéos intelligentes sur ces plateformes, mais elles sont noyées dans la masse. C’est comme si on vous affirmait qu’un burger de fast-food est diététique car il contient un bout de tomate, ou qu’une cigarette est bénéfique parce qu’à chaque bouffée vous inspirez de l’oxygène », a rappelé Meredith Dupuis devant le tribunal.

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