Le 21 mai, l'Assemblée nationale votait à l'unanimité les amendements à la loi sur la transition énergétique qui luttent contre le gaspillage alimentaire et rendent désormais obligatoire le don par les supermarchés de leurs invendus alimentaires à des associations caritatives. L'aboutissement de la bataille d'une poignée de députés et du succès de la pétition lancée sur le site Change.org, lancée par Matthieu Kassovitz et Arash Derambarsh, conseiller municipal de la ville de Courbevoie (Hauts-de-Seine), qui a recueilli 210 000 signatures.
Les distributeurs du secteur alimentaire auront désormais interdiction de rendre leurs invendus impropres à la consommation, comme de nombreux cas ont été rapportés (des enseignes préfèrent arroser d'eau de javel leurs stocks pour éviter que les consommateurs ne se servent dans leurs poubelles).
Ils devront également s'efforcer de prévenir tout gaspillage, ou de donner leurs invendus, ou encore de valoriser ces stocks non vendus notamment via le compost pour l'agriculture.
Argument marketing
Les moyennes et grandes surfaces de plus de 400 m2 auront, elles, l'obligation de conclure une convention avec une association caritative, afin de faciliter les dons alimentaires. Quant aux produits sous marque de distributeur, ils seront autorisés au don alors qu'ils sont actuellement détruits lorsqu'ils sont retournés aux fournisseurs.
Alors que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est de plus en plus questionnée par les consommateurs, les distributeurs les plus en phase avec ces nouvelles mesures pourraient bien faire de leur bonne volonté un argument marketing. A la manière d'Intermarché, qui lutte contre le gaspillage en réhabilitant les «Fruits et Légumes moches».
