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Kellogg’s a décidé de retirer ses annonces publicitaires du site américain d'informations ultra-conservateur Breitbart News, qui a contre-attaqué en appelant au boycottage de la marque de céréales et en criant à un acte «anti-américain». Autrefois confidentiel, Breitbart News a vu sa notoriété bondir pendant la campagne présidentielle américaine, surfant sur la vague populiste qui a conduit Donald Trump à la Maison-Blanche.

Le site, qui dit vouloir offrir une «plateforme» à l'extrême droite américaine, a par ailleurs vu son ancien patron, Steven Bannon, accéder au rang de haut conseiller du président-élu américain. Estimant que Breitbart ne semblait «pas en accord avec [ses] valeurs», le groupe Kellogg’s a décidé de cesser de faire paraître des annonces publicitaires sur le site, tout en se défendant de toute considération partisane.

Escalade

«Pour être clair, notre décision n'a rien à avoir avec la politique», a affirmé jeudi 1er décembre Kris Charles, porte-parole de Kellogg’s, dans un e-mail à l'AFP. Cela n'a pas convaincu Breitbart. Dans un article cinglant, le site d'information assure que cette décision sera sans impact financier, mais qu'elle marque «une escalade dans la guerre menée par les entreprises gauchistes [...] contre des clients conservateurs dont les valeurs ont porté Donald Trump à la Maison-Blanche».

«Le fait pour Kellogg's, une marque américaine, de mettre sur une liste noire Breitbart News pour plaire à la gauche totalitaire est un acte de lâcheté honteux», écrit le rédacteur en chef du site, Alexander Marlow. En conséquence, Breitbart News a lancé une campagne baptisée #DumpKelloggs appelant à boycotter les produits du groupe dont elle dresse une liste sur son site. «Si vous donnez des produits Kellogg's à votre famille, vous invitez le sectarisme à la table de votre petit-déjeuner», assure Breitbart.

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