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Comme en 2012, l’Icann ouvrira prochainement les candidatures pour pouvoir obtenir son extension de nom de domaine en .marque. Un investissement important, mais une grande opportunité pour certaines marques.

Il ne va pas falloir rater le coche. « La période de dépôt de candidatures est très restreinte, quelques semaines seulement. Mieux vaut bien se préparer en amont », argumente Pierre Bonis, directeur général de l’Afnic, l’Association française pour le nommage internet en coopération [Afnic]. Cette association de loi 1901 créée en 1997 est le seul organisme français à gérer des extensions de noms de domaines. C’est lui par exemple, qui gère le « .fr » [lire encadré].

D’ici à un ou deux ans, les marques pourront demander à l’Icann, l’organisme qui régule les noms de domaines, des adresses qui se terminent en « .votrenom ». La dernière possibilité remontait à 2012. Plusieurs annonceurs l’avaient fait comme la ville de paris avec le .paris (géré par l’Afnic) mais aussi la SNCF, E.Leclerc, MMA, ou encore L’Oréal, qui avait alors déposé des marques mais aussi des noms génériques tels que « .beauty » « .skin » etc. « L’Icann regarde si vous êtes légitimes pour demander ce nom de domaine, le besoin afférent derrière et surtout s’il va vraiment être utilisé dans les années qui suivent », détaille le directeur général.

Pourquoi déposer sa marque ?

Ce n’est pas tout de posséder son extension, il faut aussi la faire vivre. « Cela ne sert à rien de le faire simplement par protection de propriété intellectuelle, comme une marque », argue le spécialiste. Si les noms génériques n’ont pas tant émergé, des « .marque » sont de véritables cas d’école. « Cela peut être un gage de sécurité indéniable pour les clients », estime Pierre Bonis. BNP Paribas, par exemple, permet à ses clients de savoir en un coup d’oeil s’ils sont sur un site de la banque et pas un autre. D'autant plus important que les soucis de sécurité se multiplient. « C’est infalsifiable. Personne ne peut créer une URL se finissant en .votremarque si elle vous appartient. Donc aucun risque d’arnaque ou de phishing. Le client évolue dans un cadre très sécurisé », explique-t-il. Pour MMA, c'est une autre histoire. « Nous l’avons déposé au départ pour se protéger du Mixed Martial Arts [MMA] qui était en plein essor à l’époque, se souvient Stéphane Daeschner, directeur de la marque pour l’assureur. Mais désormais nous l’utilisons pour nos agences en régions, chacune possède son propre site en ville.mma. Cela permet également de créer des services associés plus facilement mémorisables » ajoute-t-il. « Pour d’autres marques, cela pourrait ouvrir la voie à des sites ou des boutiques spécialisés pour les éditions limitées, les collections, voire pour les influenceurs afin de créer une sorte de réseau social de marque », estime Pierre Bonis. Mais entre le dossier et la gestion du nom de domaine, l’investissement tournait autour de 400 000 euros pour un .marque en 2012…

Par extension 

L’extension d’un nom de domaine est la dernière mouture d’une adresse web. Elle est délivrée par l’Icann, puis gérée par un organisme affilié (Afnic, Donuts, Verisign...). Il gère les aspects techniques et a le pouvoir de déléguer à d’autres entreprises la création de noms de domaines associés.

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