«Silver economy» et «grey power»? Ne nous payons pas trop de mots: malgré toutes les données socio-économiques disponibles, les professionnels du marketing et de la communication ne semblent pas avoir pris la mesure du vieillissement de la population et du gisement que cela représente en termes de croissance. C'est l'objet de notre dossier cette semaine et je vous invite à prolonger votre réflexion avec le troisième numéro de notre hors-série Transitions, à paraître le 18 décembre, qui consacre lui aussi plusieurs pages à ce magnifique sujet.

 

La France vieillit, le taux d'activité des seniors augmente, leur qualité de vie et leur santé s'améliorent nettement, leurs revenus sont supérieurs à ceux des plus jeunes, ils sont «moins inquiets et plus ouverts aux évolutions de la société» (c'est ainsi que le Credoc les décrit dans une étude publiée cet automne), et ils adoptent de plus en plus aisément les nouvelles technologies. Alors? Alors rien, ou pas grand-chose. En tout cas, rien qui soit véritablement à la hauteur des enjeux.

 

«Le vieux, ça fait peur, regrette l'éditeur du mensuel Notre temps. Il y a chez les annonceurs un facteur psychologique et une grande part d'irrationalité dans la façon d'aborder le sujet.» D'autres sont plus optimistes et assurent que les mentalités sont en train d'évoluer. «Les seniors sont aujourd'hui dans une phase de réhabilitation», avance la directrice du cabinet Added Value en France. Chacun convient en tout cas qu'il faut trouver le ton juste - de trop rares marques y parviennent - et la représentation adéquate. C'est là que les choses se compliquent, car les spécialistes sont formels: les seniors sont de plus en plus... jeunes dans leur tête. Oubliez définitivement la mère Denis!

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