Dossier
Après l'engouement pour le vélo en libre-service, quels services urbains les villes et les afficheurs vont-ils développer ?

Serait-ce le baby-foot ou la table de ping-pong du futur? Le square du Temple, dans le 3e arrondissement parisien, vient d'être doté de la table Play, imaginée par JCDecaux: l'aire de jeu digitale, composée de deux écrans couleur tactiles, permet d'accéder aux jeux via des bouquets thématiques organisés et gérés à distance, et de jouer à deux ou à quatre. L'afficheur a conçu six mobiliers urbains intelligents et les installe, depuis mars 2012, dans la capitale. «La ville de Paris n'est pas forcément construite autour de la flânerie statique, il existe finalement peu d'endroits où l'on peut s'asseoir un instant», remarque Albert Asséraf, directeur général stratégie, études et marketing France de JCDecaux. Un lieu comme L'Escale numérique, que nous avons installé au rond-point de Champs-Elysées, permet de trouver à la fois services, espaces de connectivité et de repos.»

Changement de logique

Après l'engouement du vélo en libre-service, quel visage auront les services urbains du futur? JCDecaux s'est récemment rapproché de Paris Incubateurs afin de développer de nouveaux services de proximité. Pour Benoît Régent, directeur général du pôle médias de Posterscope Agency, «les marques doivent désormais travailler un angle de service plus que publicitaire, c'est leur générosité qui fera leur succès en communication extérieure». Du coup, selon lui, «cela redéfinit la notion de service public». A ses yeux, le déploiement du vélo en libre-service a été un tournant: «On est sorti d'une logique d'un transport collectif pour passer à une logique de transport individuel. De même, les urbains sont en demande de service individualisé.»

Le numérique représente une martingale. «Les élus montrent une curiosité grandissante au sujet des dispositifs interactifs», remarque Stéphane Dottelonde, président de l'Union de la publicité extérieure (UPE). Reste encore, comme le rappelle Albert Asséraf, «à trouver un modèle économique pour ces nouveaux services à la ville». Benoît Régent, lui, fourmille d'idées: «Au Concours Lépine, j'ai rencontré l'inventeur d'une Sanisette pour chiens, qui serait beaucoup plus propre que les bacs à sable et pourrait être financée par les marques de “pet food”, par exemple. Les services directionnels gagneraient à être développés, tout comme ce qui permet d'occuper son temps dans les transports, tels les journaux numériques, par exemple...»

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