Numérique

Le groupe, qui se définit comme « un architecte de la transformation », fêtait ses 20 ans à l’occasion de l’inauguration de son agence nantaise.

Les 16 et 17 mars, le 3 rue Lavoisier, à Nantes, faisait figure de « place to be ». L’ancienne ferblanterie des fameuses biscuiteries Lefebvre-Utile (LU) y accueillait, le jeudi soir, la présidente de région Loire-Atlantique Christelle Morançais (par ailleurs vice-présidente du parti Les Républicains) mais aussi, le lendemain, Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères de Lionel Jospin, et fin connaisseur des soubresauts mondiaux – particulièrement ceux que nous traversons actuellement. En cette mi-mars, on inaugurait les locaux nantais de Onepoint, tout de pièces design Roche Bobois, Kartell ou Ligne Roset meublés, avec une grande soirée, rassemblant 300 clients dont un tiers de Parisiens, puis une journée de conférences sur des thèmes aussi divers que l’IA, les nouvelles manières de travailler, les enjeux géopolitiques…

L’agence, qui se définit comme un « architecte de la transformation », y fêtait également, entourée des meilleurs chefs nantais, sa vingtième année d’existence. Son président-fondateur, David Layani, en profitait pour rappeler son parcours heurté, après avoir arrêté l’école très tôt… Comme une sortie de l’ombre pour une agence qui ne faisait, jusqu’alors, pas vraiment parler d’elle. « Nous cultivons une certaine pudeur, admet David Layani. Nous avons grandi avec une sorte de procès en illégitimité, comme je l’ai raconté dans le livre de Sébastien Le Fol, Reste à ta place [éditions Albin Michel]. Nous préférions faire que dire. » L’arrivée de Julien Féré, ex-directeur de communication Voyages au sein de la SNCF, en tant que partner marketing communication, n’est pas étrangère à ce changement d’attitude. « Nous entendons sortir de notre réserve et faire de l’impact », explique David Layani.

Priorité à la cybersécurité

Il est vrai que les chiffres donnent le tournis : 400 millions d'euros de chiffre d’affaires, 2900 collaborateurs, 14 implantations dans le monde (Paris, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Rennes, Lyon, Bruxelles, Zele, Tunis, New York, Melbourne, Montréal, Singapour, Sydney)… « Notre activité est hybride : acteur du conseil dans la tech depuis 20 ans, nous proposons de la stratégie, du business consulting, de la technologie, avec le design thinking comme levier de transformation, dans des secteurs comme l’énergie, l’agroalimentaire, la santé, la défense, la banque… » L’agence identifie « cinq acteurs » concurrents : McKinsey, Cap Gemini, Accenture, Publicis et BCG, « mais aussi EY, Deloitte et Price sur certains sujets ».

Chez Onepoint, « il n’existe pas de hiérarchie entre les expertises » mais trois statuts : associate (expertise, autonomie), leader (développeur d’affaires) et partner (manager). Les ambitions du groupe, qui entend ouvrir de nouvelles agences à Lille, Aix-en-Provence et Strasbourg, ne sont pas moindres : 1,2 milliard d’euros seront consacrés aux acquisitions dans les deux prochaines années. « La pandémie nous a boostés, parce que le monde est devenu encore plus digital qu’avant, notamment dans tout ce qui relève de la sécurité, avec des remises en question profondes des marques sur leur raison d’être. » Les investissements devraient porter en grande partie sur la sécurité, avec 1 200 embauches prévues dans les secteurs de la stratégie, du business consulting, de la tech et du design, contre 800 l’an passé.

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