Édito

[Edito] Alors que la grogne sociale monte et que les riches apparaissent comme les coupables idéaux, et si on parlait plutôt des dirigeants qui dessinent des entreprises plus humaines ?

En cette période trouble où l’économie patine, la grogne sociale monte, et les milliardaires apparaissent comme les coupables idéaux de tous les maux (réchauffement climatique, creusement des inégalités…), et si c’était le moment plutôt de braquer les projecteurs sur les dirigeants qui montrent une nouvelle voie, réinventent le collectif, dessinent des entreprises plus humaines. La semaine dernière, dans Stratégies, Arthur Sadoun, le président du directoire de Publicis Groupe (80 000 salariés), levait le voile pudiquement sur dix mois de combat contre le cancer. Et surtout il expliquait sa volonté de se servir de cette épreuve pour mener une bataille plus collective : faire tomber le tabou du cancer au travail. Vu le nombre de témoignages que l’on a reçus dans la foulée, on se dit que le mouvement est en marche. Et cette semaine en lisant l’interview de Richard Edelman, 68 ans, fils du fondateur Daniel Edelman, et à la tête de l’agence depuis 1996, on constate qu’il a placé l’innovation sociale au cœur de cette entreprise familiale de 7000 salariés. Parmi ses idées originales, le dirigeant a instauré une prime de 2 000 dollars pour les salariés qui décideraient d’écraser définitivement leur dernier mégot. Il a ainsi convaincu 125 salariés de stopper la cigarette… Une innovation sociale vers laquelle Richard Edelman guide aussi ses clients, comme Unilever.

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