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Six établissements créent le Conseil des grandes écoles de communication (CGECOM) pour affirmer leur expertise et devenir l'interlocuteur privilégié de l'AACC et de l'UDA.

L'ECS, l'Efap, l'ESP, l'Iscom, l'ISCPA et Sup de pub décident de se rassembler derrière une bannière commune, baptisée CGECOM (Conseil des grandes écoles de communication). Pour ces six écoles concurrentes, qui représentent quelque 20 000 étudiants, il s'agit d'affirmer leur savoir-faire en tant que formations reconnues en communication à bac+5. Les dirigeants de l'association espèrent fédérer un grand nombre d'écoles de communication de ce niveau, en particulier le Celsa et Sciences Com. Affirmer son savoir-faire est une nécessité dans un contexte de compétition féroce avec, d'une part, les écoles de commerce et, d'autre part, celles du Web, de plus en plus nombreuses. «On est plus forts quand on apparaît comme des experts de la communication», juge Christine Melous, présidente de l'ESP.

Cela permet de parler d'une seule voix vis-à-vis des pouvoirs publics sur les dossiers relatifs à la communication. «Il y avait aussi une demande forte des employeurs, via l'AACC, l'Anaé ou l'UDA, d'avoir un interlocuteur uni en matière de formation», explique Guillaume Petit, directeur délégué au développement du groupe EDH, dont fait partie l'Efap.

Sur le terrain du recrutement, leur spécificité est de plus en plus reconnue. «Il y a dix ans, dans une offre d'emploi pour un poste de directeur de la communication, un profil d'école de commerce ou Sciences Po était toujours demandé, se souvient Guillaume Petit. Aujourd'hui, dans la plupart des annonces, une formation en école de communication est requise.» Une victoire pour ces écoles, qui entendent affirmer leur apport. «Les écoles de commerce ont acquis leurs lettres de noblesse dans le domaine du “business». Pour elles, la communication est une diversification, note Franck Papazian, président du groupe ECS (European Communication School). Pour nous il s'agit de notre activité principale.»

Une charte de qualité

A l'initiative du lancement de CGECOM, il y a Denis Huisman, quatre-vingt-quatre ans, une figure de la formation, toujours à la tête de l'Efap. Il a entamé les discussions avec les dirigeants des autres établissements il y a près de dix-huit mois, le temps nécessaire pour trouver un terrain d'entente et avancer sur la mission de CGECOM. «Nous allons mettre en place une charte de qualité commune, dans laquelle nous nous engageons, par exemple, à accompagner les étudiants vers l'emploi dès la première année, à leur proposer des échanges à l'international», détaille Mireille Pallares, directrice déléguée de l'ISCPA.

L'insertion est un cheval de bataille pour l'association: «Aujourd'hui, nous menons une enquête métier, à l'échelle de notre école, afin d'analyser l'évolution des compétences requises en entreprise. Demain, cela pourrait se faire au niveau de CGECOM, indique Christine Melous, de l'ESP. Nous avons besoin de coller au plus près des besoins des entreprises car ils évoluent de plus en plus vite.»
Autre projet susceptible d'être porté par CGECOM, voire inclus dans sa charte de qualité: assurer un niveau minimal de français ou d'orthographe à la sortie de ces établissements. «Nous travaillons déjà sur ce sujet, certains ont adopté la certification Voltaire, d'autres la plate-forme orthodidacte, en plus d'ateliers d'écriture», note Christine Melous.
Bref, un regroupement de raison pour ces établissements qui sont, pour la plupart, installés depuis longtemps dans l'univers de la formation à la communication, la doyenne étant l'ESP (Ecole supérieure de publicité), instituée en 1927.

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