En dépit d’un bleu horizon projeté à l’Assemblée, Emmanuel Macron accumule les nuages dans le ciel des médias. En témoigne le texte du 13 juin d’une vingtaine de rédactions, inquiètes pour l’indépendance de la presse. La ministre du Travail n’attaque-t-elle pas Libération pour vol et recel de documents présentés comme des pistes pour la réforme du Code du travail? Le ministre de la Justice n’a-t-il pas appelé Radio France pour se plaindre «en tant que citoyen» du «harcèlement» subi par ses collaborateurs du Modem? Le mouvement En marche n’a-t-il pas porté plainte contre La Lettre A après un article s’appuyant sur des éléments tirés des Macron Leaks? Si on y ajoute le couac du choix de journalistes lors de son voyage au Mali ou son refus de répondre aux questions sur Richard Ferrand, Emmanuel Macron risque de voir sa volonté d’apparaître jupitérien avec une parole rare se muer en relation compliquée avec les journalistes. Le prochain test? Le désir de l’Élysée de sortir du palais la salle de presse où se trouve l’AFP, AP et Reuters. La fin de la cohabitation entre le pouvoir et l’information serait un symbole peut-être compris des citoyens, moins des journalistes.

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