Les effets économiques du coronavirus commencent à se faire sentir en Asie comme en Europe. Après une chute de près de 20% du cours du pétrole en un mois, du fait de la baisse de demande chinoise, le halo négatif s’étend. En première ligne: le luxe. Le français L'Oréal s’attend à un impact momentané sur le marché de la beauté oriental, mais estime qu'il est trop tôt pour l'évaluer. De son côté Capri Holdings (Versace, Michael Kors, Jimmy Choo) a annoncé que la situation en Chine entraînerait un manque à gagner d'environ 100 millions de dollars sur ses ventes. Burberry, lui, a reconnu que l’épidémie aura «un impact important». En Chine, 24 de ses magasins sur 64 sont fermés. Mais la marque s’attend à ce que la baisse ne touche aussi l’Europe en conséquence des restrictions croissantes imposées aux voyages. L’épidémie est tombée au plus mauvais moment de l’année, en plein nouvel an chinois, où les touristes dépensent 10% de leur budget annuel juste sur cette période. Soit 200 millions d’euros en France. La peur touche aussi d'autres secteurs. Ainsi l'équipementier télécoms suédois Ericsson, l'un des principaux fournisseurs des opérateurs dans le monde, a annoncé vendredi 7 février qu'il annulait sa présence au salon mondial du mobile (MWC) de Barcelone, afin d'assurer «la santé et la sécurité de ses employés et visiteurs». Après LG, c’est le deuxième gros équipementier qui sera absent. Et ce n'est que le début.

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