Téléfoot devrait commencer sa diffusion dans la L1, vendredi 21 août, avec le match d'ouverture Bordeaux-Nantes, en remplacement de la rencontre AS Saint-Etienne-OM, reportée en raison de quatre cas de Covid découverts dans l’équipe marseillaise.
Tout est prêt pour donner le coup d’envoi de la chaîne, depuis ses nouveaux locaux, à Aubervilliers dans lesquels travaillent jusqu’à 160 personnes, dont une centaine de permanents. « Le lancement n'est absolument pas remis en question et aura lieu vendredi (...) à 19h », a assuré Julien Bergeaud, le directeur général de la chaîne, mardi 18 août, lors d’une conférence de presse de présentation de la grille.
Jaume Roures, l'associé-fondateur de Mediapro, propriétaire de la chaîne, a dit avoir demandé sans succès, avant ce report, à la Ligue de football professionnel que la reprise du championnat soit décalée d'une semaine, en raison notamment de la crise sanitaire, des congés et du déroulement de la Ligue des Champions, où deux clubs français sont arrivés en demi-finale. « L'affaire du match de vendredi est un mauvais signal », a-t-il commenté, mais « on va continuer de voir comment ça se déroule, si c'est juste un petit accident de parcours ».
500 professionnels sur le terrain
La chaîne, qui disposera de huit canaux additionnels pour diffuser les matches de L1 et de L2 en multiplexe, fera appel aux technologies « les plus avancées » (4K, caméras aériennes, réalité augmentée...) pour offrir du grand spectacle aux futurs abonnés. Une flotte de dix cars-régie est disponible pour couvrir les 304 matchs de L1 et autant de L2. Jusqu’à trente journalistes peuvent être connectés en direct en 4G depuis le stade où vingt caméras seront déployées (19 pour le signal international et 1 privative). « Plus de 100 journalistes travailleront à la rédaction pour proposer un programme complet dédié aux clubs et à leurs fans et plus de 500 professionnels seront sur le terrain chaque week-end pour la production des matchs en direct, et plus de 200 travailleront au centre de production de Telefoot à Aubervilliers », précise un communiqué de presse.
Le groupe étudie aussi la présence des caméras dans les couloirs des clubs pour pallier l’absence de suivi des joueurs dans les vestiaires, Covid oblige. Pour atténuer la réverbération du son liée à des jauges de stade limitées à 5000 spectateurs, Jean-Michel Roussier, le directeur des programmes et de l’antenne, a précisé qu’il allait introduire un fond sonore – dépourvu de chants de supporters – pour combler les effets de vide par endroits. En revanche, un habillage visuel des tribunes par un public pré-enregistré est pour l’instant exclu.
Des commentateurs de poids
« Jamais un diffuseur n’aura autant innové et notre objectif est de faire vivre le football au plus près, en immersion totale et sous un regard d’expert, assure Julien Bergeaud. Comment ? En étant jour après jour au cœur des clubs, en proposant des formats inside inédits, des interviews et des contenus exclusifs ».
La chaîne a recruté plusieurs figures pour présenter et commenter les matchs, dont Anne-Laure Bonnet, qui officiera lors de la grand-messe du dimanche soir dans le "Vrai mag". Et le tandem de TF1 Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu s'attellera comme promis – conséquence du partenariat avec TF1 - aux commentaires de la L1.
Du Lundi au vendredi, Marina Lorenzo animera « Au Coeur des club » - de 12h30 à 14 heures. Smaïl Bouabdellah et Benoît Cheyrou prendront l’antenne à 16h15 le samedi et seront ensuite aux manettes du multiplex de L2. Côté consultants, une vingtaine d'anciens joueurs ou entraîneurs, dont l'Italien Fabrizio Ravanelli, l'Espagnol Andoni Zubizarretta ou l'ex-international Pierre-Yves André, décrypteront les matches. « De jeunes retraités qui cumulent 4500 heures de L1 et 2500 heures de L2 », selon Jean-Michel Roussier.