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Suite au départ d'Agathe Bousquet pour Publicis, Havas Paris continue sa croissance sous l'impulsion de son nouveau président, Julien Carette, également président d'Havas Events, qui a rejoint Christophe Coffre, coprésident et directeur de la création.

Comment s'est passée la transition vers ce nouveau poste ? 



Julien Carette. Tout a été assez naturel, Havas Paris et Havas Events travaillent ensemble sur de nombreux projets depuis longtemps. Maintenant il est clair que je ne peux pas tout gérer seul donc on va nommer une nouvelle équipe managériale à la rentrée.

 

Christophe Coffre. Ce qui est drôle c'est qu'à l'origine, pour succéder à Agathe (Bousquet, ndlr), on m'a demandé de trouver une femme externe au groupe. La parité à la direction est importante chez Havas. Et je suis arrivé en proposant Julien ! Je n'ai même pas eu à réfléchir, une dizaine de personnes m'ont appelées pour me dire que c'était lui l'homme de la situation.

 

Quels sont les points faibles de l'agence aujourd'hui ?



J.C. Havas Paris est une agence iconoclaste avec beaucoup de métiers différents, qui est en croissance et en bonne forme. La question maintenant c'est comment ouvrir un nouveau chapitre en conservant son identité basée sur l'intégration, sans en abuser. Le souci qu'on a aujourd'hui c'est qu'à force d'intégrer, on finit par faire des réunions qui durent des heures avec trop de monde autour de la table. Il faut qu'on arrive à rester agiles. On a fait le test sur Alpine : on a démarré avec une équipe de 15 personnes qui donnaient 10 % de leur temps mais on n'avançait pas, donc on a pris 7 personnes qui ont donné 40 % de leur temps et ça été beaucoup plus rapide.

 

C.C. Ce qui est paradoxal, c'est que notre métier c'est la communication, nous le faisons très bien pour les autres, mais nous sommes mauvais quand il s'agit de nous-mêmes. C'est une question de personnalité. Agathe comme moi sommes des gens qui n'aimons pas nous mettre en avant, on considère que notre travail parle pour nous. Mais on sait qu'il est important de communiquer à l'exterieur pour l'attractivité des talents, le newbiz, les prix. C'est une autre problématique sur laquelle nous devons travailler.

 

Est-ce qu'une fusion entre Havas Events et Havas Paris est envisagée ?



J.C. Nous souhaitons utiliser au maximum l'événementiel dans la communication des marques d'Havas Paris et ainsi faire collaborer les entités plus souvent. On veut allier publicité, événementiel et activations. Toutefois, Havas Events est numéro 1 sur son domaine (selon le classement Limelight BVA) donc nous serions fous de supprimer cette marque... Même si on n'exclut pas la possibilité d'intégrer les équipes.

 

Quelles sont vos ambitions pour la suite ?



J.C. Les agences ressemblent de plus en plus à des sociétés de production. Il nous faut en interne plus seulement des têtes pensantes, mais des gens capable de fabriquer pour pouvoir être réactifs notamment sur les contenus en social media afin de repenser le rythme de vie des marques sur ces supports. C'est ce qu'on est en train de mettre en place avec un studio intégré au sein de HRCLS.

 

C.C. Vivendi est aussi un super terrain de jeu pour nous qui aimons investir dans les événements culturels comme la musique ou la photographie. On prépare d'ailleurs l'été créatif avec le Secours Populaire qui va permettre à des jeunes d'être sensibilisés à l'art de la photo.

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