Michael McLaren, nommé en avril dernier CEO de MRM, la filiale marketing services du groupe McCann (IPG), a fait un détour par Cannes pour réunir ses troupes et rencontrer des clients. Petit aperçu du marché avec ce fidèle au groupe McCann qu'il a intégré en 1999.

Le réseau MRM compte 31 agences dans 22 pays. A-t-il des priorités pour étendre encore sa présence géographique ?

Michael McLaren. Nous ne cessons de renforcer notre réseau. La dernière initiative a été de racheter l'agence digitale E-OU en début d'année et de la fusionner avec notre agence locale. Les pays émergents restent bien sûr une priorité pour nous.

 

Quelle est aujourd'hui la répartition de vos revenus dans le monde ?

M.McL. Nous réalisons environ 45% de notre business en Amérique du Nord, 35% en Europe et 20% dans le reste du monde notamment en Asie. Mais le marché asiatique est encore très centré sur les grands médias. Toutefois, le «social content» est en plein essor et nos expertises en la matière sont recherchées.

 

Mais la concurrence à laquelle vous faites face est de plus en plus diversifiée et pas seulement dans le seul univers des agences de communication...

M.McL. Notre activité s'articule autour de trois composantes: le marketing autour de l'expérience client, la technologie avec le content management, l'asset managment, les applications mobile et enfin l'analytics lié à la question de la performance. En marketing nous avons face à nous des agences comme Rosetta, AKQA ou Razorfish, côté technologie, on croise des sociétés comme Digitas, Sapient, Deloitte Digital ou même IBM et enfin sur le volet analystics on peut trouver des acteurs comme Epsilon ou Merkle. Un large éventail de concurrents, en effet.

 

N'est-ce pas une menace sur la pérennité d'agence comme les vôtres ?

M.McL. A la différence des sociétés que je viens de citer, MRM dispose de tout l'éventail des services requis par les clients mais en plus, de par notre héritage marketing, nous avons une bien meilleure connaissance de la marque. Les sociétés «techno» sont très orientées «projet» alors que nous avons l'habitude d'être davantage «relation client». 

 

Comment voyez-vous se profiler l'évolution du métier ces prochaines années?

M.McL. Les solutions d'e-commerce vont exploser. Le consommateur sera de plus en plus dans un mode «look, shop, buy». Notre rôle sera plus que jamais de gérer le parcours du consommateur via le boom de la connectivité et de la data. Des offres de plus en plus personnalisées vont se développer avec des messages plus contextualisés et plus engageants. La technologie va permettre au système d'apprendre sans cesse davantage sur les habitudes de consommation et les attentes du client. 

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