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Défense et illustration de la créativité, rapprochement des agences et des médias: le président de l'AACC, Vincent Leclabart (également président d'Australie), expose ses priorités pour la deuxième année de son mandat.

Votre première année à la tête de l'AACC a été marquée par le lancement d'une charte annonceurs-agences sur les compétitions. Quel premier bilan en faites-vous?

Vincent Leclabart. Cette charte des bonnes pratiques, publiée en avril, a été signée par cent agences et un annonceur : Auchan. Nous sommes en discussion avec d'autres annonceurs. Il ne faut pas s'émouvoir de cette situation, car c'est une décision plus compliquée à prendre pour un annonceur que pour une agence qui connaît ces problématiques. Je ne suis pas du tout inquiet car l'UDA fait un travail de prosélytisme auprès des ces adhérents. Et les agences signataires disposent d'un document lors de leurs discussions avec leurs clients ou prospects.

 

D'autres chantiers sont-ils en cours concernant les compétitions ?

V.L. La délégation Communication interactive a travaillé sur la rémunération des agences dans le digital, car nous estimons que cette compétence n'est pas assez rémunérée. La même réflexion a eu lieu dans l'évènementiel. Dans ces deux secteurs, les annonceurs disposent désormais de cadres méthodologiques pour comprendre ce que coûte une campagne. L'AACC travaille aussi sur les compétitions corporate depuis 18 mois.

 

Lors de votre élection, vous disiez vouloir revaloriser les métiers de la communication. Où en est-on aujourd'hui ?

V.L. Pour repositionner l'AACC au sein des industries créatives, nous allons participer à l'étude EY cet automne, qui mesure le poids économique de l'activité culturelle et créative en France. Par ailleurs, nous menons une étude socio-économique sur l'effet-levier de la communication sur l'économie pour savoir combien rapporte un euro mis en communication dans l'économie. On va sans doute s'associer à l'UDA pour cette étude qui devrait être rendue en septembre 2014.

 

Vous avez été élu en juin 2013. Quels sont vos projets pour la deuxième année de votre mandat ?

 V.L. L'AACC doit prendre la tête d'un combat pour défendre la créativité en France. J'ai lancé un projet pour réfléchir à une future Cité de la créativité en France. Le public pourra y voir comment la créativité se traduit dans la vie de tous les jours et y rencontrer des créatifs. Enfin, nous allons étudier comment revenir au contact des médias, car ce n'est pas normal qu'une activité si proche des médias dans la réalité économique en soit si éloignée dans la réalité quotidienne.

 

Lors de la soirée du dernier Grand prix Stratégies de la publicité, vous avez fait une annonce avec l'Udecam. Quelle est la nature de vos projets en commun ?

V.L. Nous avons décidé de faire des choses ensemble et de nous rapprocher progressivement. C'est en travaillant ensemble qu'on arrivera à faire de meilleures campagnes. Nous devons notamment avoir des positions communes sur des sujets comme le native advertising ou le brand content. Mais cela m'étonnerait qu'on arrive à une fédération de syndicats.

 

Envisagez-vous de faire évoluer le fonctionnement de l'AACC ?

V.L. J'ai lancé un chantier sur notre gouvernance, pour savoir comment mieux répondre aux besoins des agences, qui appartiennent aujourd'hui à plusieurs délégations. D'ailleurs, nous avons déjà supprimé la délégation Communication éditoriale début 2014, car elle n'avait plus lieu d'être. Nous préparons aussi une commission portant sur le brand content.

 

Quel objectif vous êtes vous donné pour la fin de votre mandat ?

V.L. Je voudrais que l'image de notre métier se soit améliorée. On fait un métier formidable, mais relativement mal traité et méconnu de beaucoup de personnes qui agissent sur l'opinion. C'est quelque chose que je veux changer.

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