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L’entité créative fondée en 2019 au sein de Babel prend son indépendance. Ses fondateurs Solène Madec, Nathalie Alves et Pierre Duquesnoy rachètent l’agence à sa maison mère pour un montant non dévoilé. 

« Le succès donne des ailes », débute Solène Madec, CEO et cofondatrice de l’agence de publicité Belle, « incubée au sein de Babel » depuis trois ans. Avec ses associés, la directrice opérationnelle Nathalie Alves et le directeur de création Pierre Duquesnoy, elle vient de racheter Belle à sa maison mère fondée et présidée par Laurent Habib. « Une suite logique », commente Solène Madec qui conçoit Belle comme une start-up, dans la fibre entrepreneuriale de ses clients de la nouvelle économie que sont Qonto, Heycar, Payfit ou encore Ramify, son gain le plus récent. Un point commun pour communiquer et travailler avec agilité avec ce type d’annonceurs, selon Nathalie Alves.

Belle, qui compte aujourd’hui 20 collaborateurs, peut s’enorgueillir d’une double culture, off et online, qui la rend attractive aussi bien auprès de nouveaux entrants en recherche de notoriété qu’auprès d’acteurs historiques souhaitant moderniser leur image « pour ne pas se faire disrupter », selon Solène Madec qui est également membre de Leia Capital, un fonds d’investissement qui soutient les entrepreneuses. L’année de son lancement, l’agence a ainsi signé « La Cachemire Family », une campagne chic et à l’humour décalé pour les pulls Éric Bompard. Dans celle-ci, une femme âgée et aprêtée, grande cisaille électrique à la main, s’adonne à l’art topiaire : elle vient de tailler un buisson à l’effigie de son chien. Également en 2019, l’agence a signé la première campagne de Lunchr, start-up dans le secteur des titres-restaurants (renommée Swile) avec pour message : « Il est temps de changer d’époque ».

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Une règle d'or que s’applique Belle qui, dans sa patte créative, recherche « la connivence avec les consommateurs et un impact, parfois à la limite de l’impertinence, mais toujours avec de l’esprit », décrit Pierre Duquesnoy. Cet ancien concepteur-rédacteur chez BETC a notamment travaillé sur la campagne des « Roller Babies » d’Evian. Il a également été directeur de création au sein d’Isobar à Londres et est désormais « le meilleur directeur de création de la place parisienne », aux yeux de Solène Madec. La créativité de Belle lui a, entre autres, permis de se retrouver rapidement en compétition face à des concurrents de poids, à l’instar de Buzzman, BETC ou encore Marcel.

« Le succès de l’agence se traduit par une croissance à deux chiffres », ajoute la dirigeante qui, dans son parcours, a piloté durant sept ans des projets stratégiques au sein de La Française des Jeux. En 2022, Belle aura réalisé 6 millions de chiffre d’affaires, en croissance de 15% sur un an, et remporté dix nouveaux clients. Et en cette fin d’année, elle lance une campagne de recrutements. Bien qu'elle quitte le nid, l’agence restera rue Greneta à Paris, au côté de Babel.

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Chiffres clés

20 Nombre de collaborateurs.

6 millions d'euros Chiffre d'affaires 2022 (15% de croissance en un an).

10 Nouveaux clients en 2022.

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