Bcovery a mis en place une technologie de recyclage des inventaires. Une solution qui réduit l’empreinte carbone des campagnes.

L’informatique, ce n’est pas fantastique, et des erreurs se glissent souvent dans les processus. Le programmatique ne fait pas exception, avec les méandres technologiques qui aboutissent à ce que la publicité ne s’affiche jamais. Pourtant, quantité d’énergie a été déployée en amont, avant l’échec. C’est pour lutter contre cette gabegie que Bcovery a inventé le « recyclage d’inventaires ». Le but est simple : détecter les erreurs en programmatique, et récupérer les inventaires « vides » pour les remettre à disposition des marques. « Il y a trois grandes catégories d’erreurs techniques, précise Thomas Objois, cofondateur et CEO de Bcovery. Celles qui proviennent de l’utilisateur du fait de microcoupures de réseaux, quand il est dans les transports, par exemple ; celles qui proviennent du site qui propose l’inventaire (erreurs de taggage, erreurs de codes CSS) et des erreurs liées à la chaîne publicitaire (erreurs de connexion entre tous les API, les appels de serveur, les pixels de brand safety…). » La multiplication des acteurs multiplie les risques. « En moyenne, sur l’ensemble de nos clients, nous mesurons 20% d’impressions fantômes qui n’ont pas lieu, détaille le fondateur. Mais ce ne signifie pas que 20% peut-être recyclé ! »

Concrètement, la société a développé une technologie qui permet de détecter les erreurs quasi instantanément, sur le web et le web mobile, et elle a créé un magasin de campagnes avec les éditeurs et les annonceurs partenaires, qu’elle poussera ensuite dans les inventaires vides. Les campagnes sont préloadées en amont. « Nous ne faisons pas d’Open Auction [enchères en direct]. Cela permet de réduire le temps de réponse et le poids de l’opération », ajoute Thomas Objois. Car c’est là tout l’argumentaire de Bcovery : l’avantage écologique du « recyclage » d’inventaires. Cela exclut les formats « lourds », mais permet de récupérer des quantités d’énergie dépensées pour rien, et réduire l’impact environnemental des campagnes. L’année dernière, la société revendique 19 milliards d’impressions recyclées. Une idée très appréciée des régies, de plus en plus mises au défi par les agences médias et les annonceurs sur l’impact carbone de leurs activités.