Avec 700 collaborateurs, 156 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 et des clients comme BMW, Michelin ou encore EDF, l’éditeur français de logiciels Planisware retente l’aventure boursière, avortée en octobre dernier en raison de la situation internationale.

Après un faux départ l’année dernière, l’éditeur français de logiciels Planisware a annoncé mardi 16 avril relancer son projet d’introduction en Bourse (IPO), qui valorise le groupe à plus de 1,11 milliard d’euros. Quelque 15 millions d’actions de Planisware, qui développe un logiciel et des services cloud de gestion de projet pour les entreprises, vont ainsi être cédées à un prix de 16 euros pour sa première cotation prévue jeudi 18 avril, ce qui représente environ 241 millions d’euros, selon un communiqué. Après la transaction, les fondateurs conserveront la majorité du capital et un rôle actif à la direction du groupe, est-il précisé.

L’entreprise avait reporté son premier projet d’introduction en Bourse en octobre dernier en raison de la détérioration de l’environnement de marché due à l’attaque sans précédent contre Israël menée par le mouvement islamiste Hamas à partir de Gaza. À l’époque, Planisware espérait obtenir 313 millions d’euros dans une opération qui aurait valorisé le groupe entre 1,1 et 1,25 milliard d’euros.

Un frémissement des entrées en bourse ?

Avec près de 700 collaborateurs, l’entreprise sert aujourd’hui environ 550 clients dans plus de 30 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie, dont des très grands groupes comme BMW et Michelin dans l’automobile, EDF et Aramco dans l’énergie ou encore les laboratoires Pfizer et Merck en pharmacie. En 2023, son chiffre d’affaires a atteint 156 millions d’euros et le groupe vise un taux de croissance pour 2024 de 19,5 % avec une marge brute d’exploitation de 33 %.

L’opération, si elle aboutit, pourrait indiquer un frémissement sur le marché des entrées en bourse en France, après deux années plutôt moroses. En 2023, seulement six IPO ont été réalisées à la Bourse de Paris, contre 11 en 2022, « illustrant la prudence dont ont fait preuve les émetteurs face aux incertitudes économiques persistantes », d’après un rapport récent du cabinet EY. Les montants levés lors de ces opérations étaient bien moindres, avec 61,9 millions d’euros en 2023, contre 305 millions d’euros en 2022, a aussi souligné EY. Pour 2024, cependant les émetteurs et les investisseurs « sont de plus en plus enthousiastes, les émetteurs étant désireux de profiter de la reprise des marchés », pour EY.

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