Environnement
L'organisme de gestion de la filière de recyclage des meubles, qui récolte l'éco-participation, a choisi l'agence Babel pour expliquer son action au grand public.

L’éco-participation, tout le monde la paye quand il s’agit d’acheter un meuble. Mais personne ne sait vraiment où elle va… Cette contribution de quelques centimes (0,05 centimes par kilo pour un meuble) ou de quelques euros pour un matelas, ne part pas dans les caisses de l’État. «Ce n’est ni une taxe ni un impôt!», insiste Eric Weisman, directeur d’Éco-mobilier. Les sous sont récoltés directement par cet organisme à but non lucratif, agréé par le ministère de l’Écologie.

Mis en place en 2013, Eco-mobilier regroupe des adhérents fabricants et distributeurs de meubles. Il récolte l’éco-participation –directement auprès des adhérents– et gère les contrats avec toutes les parties prenantes, des sociétés chargées de la collecte des meubles usagés à celles organisant le recyclage en passant par les collectivités locales qui installent des bennes ou s’occupent des déchetteries publiques…

Lors de son lancement en mai 2013, Éco-mobilier avait diffusé un film institutionnel jouant sur la fibre émotive, relayé sur internet (La Chose). «C’était un film de révélation et d’adhésion. Après, la communication était surtout B to B», analyse Yseult Leroy, directrice conseil de l’agence Babel, qui a gagné la dernière compétition face à trois autres agences.

Transparence

«Au départ, on devait surtout se faire connaître des entreprises, ajoute Eric Weisman. L’adhésion à Éco-mobilier est obligatoire pour tout acteur sur le marché. Nous avons donc beaucoup communiqué via des insertions en presse professionnelle, des publi-rédactionnels ou des relations presse. »

Mais aujourd’hui, Éco-mobilier a signé près de 450 contrats de partenariat, et couvre désormais 50 millions d’habitants sur le territoire. «Notre visibilité fait que le grand public est amené à se poser plus de questions. C’est lui qui paye l’éco-participation. Nous devons faire preuve de transparence et expliquer ce que l’on fait. Nous avons misé sur une communication grand public», raconte Yseult Leroy.

«S’il reste encore des adhérents à aller chercher et à éduquer, ils sont aussi consommateurs, ajoute-t-elle. La campagne que nous avons imaginé, qui sortira en septembre, est décomplexée voire drôle. Le but est de faire émerger Éco-mobilier, pour que les consommateurs le connaissent.» Direction la télévision donc, avec des espaces achetés par My Carat Paris mais aussi une refonte du site internet, des brochures...  

D’autant plus que l’éco-participation deviendra plus importante avec le temps. «Si nous recyclions tous les meubles, cela rapporterait 250 à 270 millions d’euros», ajoute Eric Weisman. Loin des 118 millions d’euros récoltés en 2014 (estimation). Sur un marché en perte de vitesse, inutile de compter sur l’augmentation des ventes pour faire gonfler le gâteau. Seule l’augmentation des barèmes de la contribution sur les meubles peut permettre à la filière de se développer. En janvier 2016, une première augmentation aura lieu, décidée par le conseil d’administration d'Éco-mobilier. Quatre mois après la campagne. 

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